Petite liste de la répression locale

Communiqué CRS 26 – Janvier 2021 – Contre la Répression et pour la Solidarité Drôme

En ce début d’année nous souhaitons faire un point sur les situations de nos camarades victimes de répression, auxquels nous avons déjà eu l’occasion d’apporter notre soutien dans de précédents communiqués.

•  Notre camarade C. a été relaxée en appel.
Pour rappel, elle était accusée et jugée en première instance pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique », suite au dépôt de plainte de 2 membres des forces de police, après une de leurs interventions musclées au plateau des couleur  à la suite d’un petit rassemblement gilets jaunes en décembre 2019 (plainte qu’ils avaient déposée quelques jours après qu’elle ait elle-même déposé plainte pour les coups reçus et qui l’avaient conduite à l’hôpital). Nous saluons le courage et la détermination dont elle a fait preuve pendant ces 2 années de lutte judiciaire, et nous nous réjouissons qu’elle ait été relaxée.

Nous espérons désormais que sa plainte sera examinée avec tout le sérieux que cette affaire mérite.

• 3 de nos camarades, après avoir passé 10 heures en garde à vue lors de la venue d’Emmanuel Macron à Valence le 8 juin, étaient convoqués début septembre devant le délégué du procureur pour une conciliation pénale pour des faits ‘d’attroupement’ et de ‘refus de prise d’empreintes signalétiques’. Ils n’ont pas été reçus ce jour-là ayant été déprogrammés de l’agenda. L’information concernant cette annulation leur était parvenue la veille, par l’intermédiaire d’un syndicat qui appelait à un rassemblement de soutien et qui avait eu cette information des renseignements territoriaux. A ce jour, nos 3 camarades ne savent toujours pas ce qu’il en est de leur dossier et attendent un papier officiel les informant sur leur situation. Un autre camarade, le seul membre syndiqué du groupe, lui aussi en garde à vue ce jour-là et convoqué initialement le même jour, a reçu un rappel à la loi pour ces faits d’attroupements. Nous lui apportons notre soutien.

• 3 camarades écologistes de Valence, décrocheuses du portrait d’Emmanuel Macron, étaient jugées en appel à Grenoble au printemps pour des faits de vol en réunion. Elles avaient été relaxées en première instance, mais le procureur de Valence avait fait appel de cette décision. Elles ont été condamnées à 200 euros d’amende, et sont donc reconnues coupables des faits. Rappelons que cette action était à visage découvert, et inscrite dans le cadre d’une action nationale visant à dénoncer l’inaction climatique du gouvernement. Elles viennent de se pourvoir en cassation. Nous leurs apportons notre soutien et nous ferons passer les informations concernant leur dossier.

• Gé, notre camarade du journal local Ricochets, est une nouvelle fois convoqué devant la justice, pour des faits relevant encore une fois de la liberté de presse (parution d’un article l’année dernière). Rappelons qu’il sera devant la justice pour la 3ème fois en 2 ans. Cette nouvelle procédure vise encore une fois à museler ce journal libre et participatif. Nous lui apportons notre soutien et serons là pour le soutenir.

• JL, un camarade gilet jaune bien connu localement, convoqué de nombreuses fois au tribunal, ainsi que par les forces de police (en garde à vue ou audition libre), a été relaxé le 23 Novembre dernier. Il passait devant le tribunal pour « occupation du domaine public (un rond-point) en mars 2019 », et pour « refus de relevé signalétique ». Le parquet a, ce jour-là, qualifié de ‘nulle’ la procédure et demandé la relaxe. Notons que l’état a par ailleurs été condamné à payer ses frais de justice. Nous saluons sa détermination. Et rappelons qu’il est toujours victime de répression concernant d’autres affaires non encore jugées.

• Le 16 Novembre dernier, un camarade syndiqué à la CGT de Montélimar était convoqué devant la justice suite à une amende qu’il avait reçue et contestée concernant une sortie effectuée dans son village le 1er Mai 2020, visiblement considérée comme une ‘manifestation’, alors qu’il se promenait avec sa compagne et n’avait à aucun moment croisé de forces de polices. Sa compagne, elle aussi militante, ayant été également verbalisée, nous leur apportons notre soutien à tous les deux. Le procès de M. est reporté au 2 février 2022.

• Nous recevons régulièrement des informations concernant des faits de répression syndicale. Celle-ci est en très nette augmentation, que ce soit dans des entreprises privées ou dans le domaine public (notamment dans le domaine de la santé). La multiplication de ces actes d’intimidation, et la criminalisation de l’action syndicale, doit nous alerter sur une situation qui s’aggrave à une vitesse inédite pour notre histoire récente et où les possibilités de contestation sociale se réduisent de jour en jour.

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