Commémoration antifasciste à la Stèle de Loriol

LES INDESIRABLES DE LA REPUBLIQUE

Commémoration à la Stèle de Loriol
8 mai 2022 – Loriol

Déclaration de la CNT 26

Cette année encore nous venons commémorer la mémoire des près de 500 personnes qui, de mars 1940 à février 1941, furent arrêtées et emprisonnées par la police française parce qu’ils étaient anti-fascistes, parce qu’ils étaient anti-autoritaire, parce qu’ils étaient anti-nazi.

Car dans ces temps de nationalisme et de racisme triomphants, être anti-nazi était un crime aux yeux de l’état français.

Et le crime d’anti-nazisme était particulièrement traqué par cette toute nouvelle institution créée en août 1941 qu’est la Police Nationale.

Une institution, bientôt forte de 120,000 hommes, qui prêtait alors serment « à la nation » en faisant le salut nazi, qui travaillait très étroitement avec les services de la Gestapo ou de la Waffen SS, une institution dans laquelle il était alors possible de gravir très rapidement les échelons en faisant preuve d’un zèle sans scrupules pour exécuter les plus basses œuvres du régime fasciste français et de son mentor, l’Allemagne nazie, comme on a pu le voir avec la rafle du Vel’ d’Hiv’, la très violente répression de la grève patriotique des mineurs du nord-pas de calais en 41, ou encore, ici en Drôme et en Ardèche, avec la traque, l’emprisonnement et la déportation de réfugiés et de militants anti-fascistes.

Alors, en cette année particulière qui a vu non plus une mais deux candidats d’extrême-droite occuper le devant de la scène et prétendre chacun leur tour à être qualifié pour le second tour.

En cette année qui voit plus de 11 millions d’électeurs prompts à glisser un vote fascisant dans l’urne, en cette année où plus de 25 % de nos concitoyens se sont tournés dès le premier tour vers le vote d’extrême-droite, il est plus que nécessaire de rappeler ce qu’est en réalité cette sphère politique.

Il est primordial de rappeler qu’aucun régime autoritaire quel qu’il soit n’a jamais apporté le bonheur, qu’aucun pouvoir autocratique n’a jamais favorisé le peuple, que tous les pays passés ou encore sous le joug de pouvoirs fascisants, qu’ils soient politiques, religieux ou autres, ont connu avant tout une déliquescence sociale ainsi qu’une misère profonde.
Et nous revoilà avec de nouveau ce président « libéral » , un « libéral » dont le ministre de l’intérieur pond des projets de lois rédigé par un syndicat d’extrême-droite, un « libéral » qui a envoyé massivement ses troupes répressives massacrer les contestataires, des « représentants de la loi » qui ont pu agir avec une brutalité et un sadisme décuplé, aidés par un nouvel armement entrant dans la catégorie des armes de guerre et fourni à volonté par la macronie, une police à qui il a offert en prime tout nouvel arsenal juridique visant à leur assurer le plus d’impunité possible.
Cette même police qui hier prêtait serment au gouvernement de Vichy en faisant le salut nazi a donc déjà largement fait la démonstration de sa capacité à user d’une violence, même totalement illégitime, pour permettre à ses maîtres de continuer à gouverner contre le peuple.

En 1942, ici même, ce sont des militants anti-nazi allemands, des syndicalistes, des communistes, des anarchistes, des réfugiés espagnols ou bien encore des juifs que la police française à emprisonné et livré aux convois de la mort.
Aujourd’hui, cette même police vote quasi unanimement pour l’extrême-droite.
C’est pourquoi il est nécessaire de continuer à se battre pour maintenir vivante la mémoire de ces lieux !
Il ne faut pas l’oubli permettre aux fascistes et nationalistes de tous poils de recommencer.

Car soyez en sûr, une fois au pouvoir, ils recommenceront.
Alors…

Maudite soit la guerre !
Maudits soient les fascistes !
Vive la vie !
Vive la Liberté!
Vive la Sociale !

Présidentielle 2022, un vain refus massif du système

Le premier tour est passé, avec son rouleau compresseur médiatique réglé pour fausser la perception des choses : non, Macron n’a pas fait 28% des voix, il en a fait récolté 19,1% des voix de ceux qui ont le droit de vote en France, ce qui inclus les nombreux non-inscrits en plus des abstentionnistes, blanc et nuls.
Et Le Pen n’a pas dépassé les 23%, elle est à moins de 16%.

Leurs chiffres, martelés à longueur d’émissions et sans vergogne, est uniquement celui des « exprimés » ce qui, implicitement, et c’est là où c’est grave, invisibilise et méprise les électeurs ayant refusé de participer à ce scrutin et d’aller valider aucune candidature (abstention, blanc ou nuls).

Et ce alors même qu’ils sont les plus nombreux !
13,6 M d’inscrits ont refusé d’entrer dans le cirque.
Si on y ajoute les non-inscrits qui représentent entre 3 et 4 millions d’individus (4 fois la ville de Marseille quand même…), cela fait un total tournant autour des 17 millions de refus.

Les vrais « rapports de force » sont donc très différents de ce qu’on nous présente :

Face à ces 17 millions de «réfractaires», les tenants du système, c’est-à-dire les candidats sortis des partis ne remettant pas en cause le fonctionnement économico-politique de nos sociétés (LREM, LR, EELV, PS, Modem) totalisent eux 14,3 millions d’électeurs, quand les « contestaires » (LFI, RN, DLF, R!) cumulent plus de 20,4 millions de votes.

17 M qui chient dans les urnes, 20M qui votent extrême, et donc 14M de conservateurs.

Et ce sont les moins nombreux, les 14M de conservateurs, qui vont une fois de plus rafler la mise, le système étant taillé pour eux.

37 millions de français.es, soit 72% des individus remplissant les critères pour être électeurs, refusent donc de valider ce système.

contre 14,3 M, les 28% restant.

Mais ce sont ces derniers qui vont faire les lois et les imposer à coup de flach ball aux trois-quart restant de la population.
Démocratie.
Poil au zizi.

 

 

Et force est de constater que cette population de français fâchés avec les élections a juste droit aux injures, injonctions et jugements pseudo moraux des analystes patentés de la vie politique française.

Non, ceux qui refusent le vote ne sont pas une masse indistincte de gens « inciviques », non ces réfractaires n’ont pas à obéir à la vindicte de médias et de personnels politiques qui les accusent de porter tort à la démocratie , car la démocratie ce n’est pas un pays gouverné par une majorité absolue au parlement alors qu’elle n’a fait que 12,5% dans les urnes comme cela a été le cas pour LREM durant cette mandature.

Non, nos ancien.nes ne se sont pas battu.es pour une telle parodie démocratique, en tout cas en dehors des gaullistes qui ont en effet validé un système politique qui a permis pendant près de 70 ans maintenant de tricher avec la représentation élective, le format du Sénat donnant un poids surdimensionné aux électeurs ruraux considéré par le pouvoir gaulliste comme plus sains car très conservateurs (29% de la population, mais 50% des élus au Sénat, un électeur rural valant donc 1,6 électeurs urbains, c’est la constitution du militaro-démocrate de Gaulle qui l’impose).

Un véritable outil pour empêcher que les idées « progressistes », sensées caractériser les populations citadines, celles des ouvrièr.es et des exploitées en tout genre donc ouvertes à des visions du monde très différentes de celles de ceux qui profitent du système en place. Avec notamment une exigence de redistribution des richesses allégrement accaparées, et généralement sans mérite, par une caste de privilégié.es et de nanti.es.

Ces « démocrates » ont donc bel et bien adapté la « démocratie représentative » à leurs intérêts privés directs, une manœuvre directement issue de la lutte des classes, l’intérêt particulier de ceux qui possèdent (même s’ils n’ont pas eu besoin de bosser pour ça) contre celui de tous les autres.

Mais à part ça notre démocratie fonctionne parfaitement visiblement puisque nos dirigeants perpétuent et vante ce système face aux méchants réfractaires du bulletin…

 

Marek Bk

 

A la volée, à la volette

ENTENDU sur Beur FM, une pub de Leclerc pour une promo sur le jambon.
Pas sûr que ce soit le meilleur endroit pour se chercher des clients pour ce type de produit…

VU, un autocollant identitaire vu dans Valence, pour une « remigration ». On aura l’occasion de parler de cet argument typiquement fanstamagorique des « idées » d’extrême-droite qui consiste à croire qu’il est possible de virer des millions de non-ressortissants français vivants sur notre sol d’un claquement de doigt et sans conséquences.
Non, ce qui est marrant c’est que pour illustrer le renvoi des exilés ils se sont servis du dessin d’un… Concorde !
Le Concorde, c’est cette « merveille technologique issue du génie français », comme le « Minitel », le Rafale ou encore les centrales nucléaires, c’est-à-dire des inventions hors sol qui ne trouvent/trouvaient pas de débouché commerciaux viable hormis les commandes forcées de l’état.
Des inventions « de génie » qui n’ont dû leur existence qu’à la générosité involontaire des contribuables à qui ont a entonné la Marseillaise pour leur (nous) faire les poches.
Le fameux « Génie Français ».
Le nationalisme, ça permet de faire de beaux pigeons.
De beaux cadavres aussi, en tant de guerre.

VU à la télé : pour une fois, la pub ne ment pas : dans les spots pour vanter les mérites d’Uber Eat on ne voit comme coursiers que des arabes et des noirs.
A moins que ce ne soit un complot des merdias pour faire croire que ce sont ces fainéants de bougnoules qui bossent alors que ce sont de bons petits blancs bien proprets qui pédalent comme des fous toute la journée des heures durant en risquant l’accident en permanence, quelque soir le temps, sous la pluie, le cagnard ou dans un froid glacial, tout ça pour un taux horaire misérable.
Et pendant ce temps, la saloperie immigré se fait livrer sa bouffe pendant qu’elle joue à la playstation sur un écran géant acheté avec l’allocation de rentrée scolaire !
Non mais.

JEU A LA CON : l’été dernier, avec ma compagne, on a testé le jeu du « beauf o’ volant ».
Je m’explique : on est dans une région de tourisme et de transit, on a donc l’occasion de fréquemment croiser des voitures venant de tous les coins de France.
Aussi, histoire d’expérimenter la mentalité du connard de base, avec ma femme on a décidé de passer le temps en pourrissant tous les « estrangers », ceux qui n’ont pas le 26 « sacré » au cul.
10 minutes de pur bonheur désintellectualisé, le temps d’une bulle bête et méchante, de vrais lepénistes de base, puisque le principe de base c’est de pas se servir de son cerveau (sinon comment insulter des gens qui ne vous ont rien fait?) et de déverser un flot d’insanité et de xénophobie sans distinction et sans raison.
C’est incroyable en fait de constater comme il est simple d’être nationaliste, raciste et facho.
Suffit d’être con.

Mélenchon est apparu souriant, heureux, rigolard et poète lors de la soirée électorale de premier tour.
Pour lui, c’est la retraite, et visiblement il en était ravi !
Soulagé sans doute de ne plus avoir à monter dans l’arène, de cesser enfin de se mettre en première ligne, de violenter et d’être violenté.
Bref, Méluch’ est désormais un homme heureux, il a terminé sa carrière politique, et ça se voyait.
Vive la retraite !

 

Marek BK

Ni Macrine ni Maron, révolution !

Le second tour de la présidentielle approchant, on voit les divers courants politiques, syndicaux et associatifs nous servir un remake de celui de 2002, où Chirac affrontait Le Pen père, et celui de 2017, où Macron rencontrait déjà Le Pen fille. Seulement nous ne sommes plus face au « séisme » de 2002, où personne ne craignait vraiment la qualification de l’extrême droite mais où les défenseurs de la « démocratie » l’agitaient comme un épouvantail sous nos nez pour nous faire courir aux urnes. Nous ne sommes plus non plus en 2017, où Emmanuel Macron pouvait se prétendre l’accoucheur d’un nouveau monde 3.0, alors que Marine Le Pen restait par trop engluée dans l’héritage sécuritaire et identitaire du Front national. La seconde a aujourd’hui repris à son compte un certain nombre de revendications portées par des gilets jaunes pour engluer dans un discours plus social les perdreaux de la lutte des classes. Et le premier nous a servi son projet politique et « social » : un ruissellement du bas vers le haut, soit l’intensification de l’exploitation du travail, l’exonération de toute redistribution pour les bénéficiaires des revenus du capital, une accentuation du contrôle social par des moyens sanitaires ou militaires, et l’affirmation – tantôt avec sa morgue habituelle, tantôt avec la feinte humilité d’un serviteur du bien commun – de tout et son contraire, selon les circonstances…

A la vérité, les discours d’En marche et du Rassemblement national se sont rapprochés, et le quinquennat macronien a contribué à rendre moins inquiétante la perspective d’un quinquennat lepénien : quand s’installe une fascisation des pratiques et des pensées, le fascisme n’est plus un épouvantail très efficace. D’où la crainte qu’ont certains de voir la mégère soudain déguisée en douce bergère l’emporter cette fois sur le bellâtre moderniste qui s’est avéré un vrai père tape-dur. Invoquer les « valeurs morales » d’un « patrimoine humaniste rempart contre le fascisme » ne peut suffire à faire oublier la gestion de la société par Macron à qui l’a subie au quotidien. En revanche, le « vote utile » fait en sa faveur par une partie de l’électorat des Républicains et du PS, et dans une moindre mesure des écologistes, montre que cette gestion satisfait une fraction de la population – celle qui en tire avantage : les boutiquiers, rentiers, managers, banquiers, DRH, entrepreneurs de start-up, technocrates de la croissance et de l’environnement, fonctionnaires installés et retraités privilégiés. Et c’est grâce à ce vote opportuniste de partisans de la gauche et de la droite réunis au centre que Macron est de nouveau au second tour, car l’ensemble doit bien représenter 10 % des suffrages qu’il a obtenus. Le résultat du premier tour ne traduit donc pas tant une opinion ou un choix politique que la défense de leurs intérêts matériels par tous ceux et celles qui auraient eu quelque chose à perdre avec un duel Mélenchon-Le Pen.

L’impulsion de ce prétendu « ni gauche ni droite, mais en même temps l’une et l’autre » a été donnée dès avant 2017 : sous Hollande, la social-démocratie était déjà la seconde main droite de la bourgeoisie. Et ce « ni gauche ni droite, mais en même temps l’une et l’autre » a également permis de crédibiliser un RN dont le « ni de droite ni de gauche, mais du peuple ou de la nation » ne faisait jusque-là pas massivement illusion. Avec ce second show Macron-Le Pen, on réentend les cris d’orfraie poussés par certains « démocrates (1) » ou « radicaux (2) » face à la « menace fasciste ». Il est fort peu probable que Le Pen gagne, mais l’inconstance de l’électorat futile peut réserver des surprises – nombre de participant-e-s aux précédents « votes de barrage » ont juré qu’on ne les y prendrait plus, hein, et l’idée qu’« en votant Marine ça pétera enfin » est émise ici ou là… Pour autant, qu’est-ce qui pourrait bien pousser les révolutionnaires à prendre position dans ce vaudeville bourgeois ? Si Macron sert la modernisation de l’exploitation dont le capital transnational a besoin, et si Le Pen est historiquement condamnée pour sa crispation sur un capital réduit à une sphère nationale bien illusoire à l’heure de la mondialisation, ils ont l’un et l’autre pour seul programme toujours plus de croissance au profit de qui détient les moyens de production. Renier ses convictions pour appeler à choisir un camp du capital contre l’autre serait donc non seulement aberrant, mais reviendrait à se tirer une nouvelle balle dans le pied. Pour notre part, nous n’appellerons pas plus à voter pour ou contre Machine ou Truc qu’à sauver l’ordre établi. Nous continuerons plutôt de mettre notre énergie et nos moyens en œuvre pour politiser les révoltes et démystifier les peurs fantasmatiques qui aliènent toujours plus les exploité-e-s et les dominé-e-s de cette planète – avec comme horizon la révolution sociale.

OCL 

1. Cf. l’appel unitaire à manifester le 16 avril lancé par la LDH qui se conclut par : « Contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Elysée ».

2. Nantes révoltée « sort la sulfateuse » et accuse quiconque n’a pas voté Mélenchon au premier tour, ou n’a pas pris d’assaut les préfectures le 10 au soir, de faire le jeu du RN. Misère de l’antifascisme qui réhabilite Bordiga !

« Faire barrage » au second tour, qu’est-ce que ça veut dire aujourd’hui ?

Le « vote barrage » n’est pas une nouveauté, il n’est même pas la propriété de la gauche face à l’Extrême-droite, c’est un principe qui a souvent été utilisé pour empêcher l’élection de candidats « dérangeants » : l’extrême-droite en a souvent usé pour tenter de faire battre des candidats communistes – voir de gauche en général – , la droite également qui a parfois appelé à voter socialiste contre des communistes etc etc

Mais la première fois que cela s’est produit de façon massive il s’est agit de la présidentielle de 2002 qui opposa Chirac à un Le Pen arrivé au second tour à la surprise quasi générale.

Face à cette intrusion brutale dans la vie démocratique française, un large mouvement de rejet s’est alors fait jour, entrainant des manifestations géantes et une mobilisation des démocrates et des anti-fascistes de tous poils en direction des urnes. Avec un résultat sans appel, les électeurs écrasant le père facho par un score digne d’une république bananière : 82% contre 18%.

Une défaite, une humiliation que les militants FN ne digéreront jamais, mais qui au final ne leur a pas coupé la route vers le pouvoir.
Ralentis, oui, éliminés, non.

Ce cas de figure s’est alors répété maints et maintes fois, au niveau local, départemental, régional et national, avec en prime un autre second tour pour l’exd, face à un candidat confusionniste, Macron, sensé être « ni gauche ni droite », pour un résultat nettement moins flagrant : 64% contre 36%.
Historiquement, le vote barrage existe depuis les débuts de la démocratie, que ce soit au Sénat romain ou au Vatican par exemple, pour bloquer l’élection d’un candidat contraire aux intérêts d’autres personnes.
Cela fait donc 20 ans que la pratique du « barrage » systématique face à l’extrême-droite est pratiquée en France et, force est de constater que le résultat est loin d’être satisfaisant.

On assiste aujourd’hui de nouveau à un second tour avec l’extrême-droite, dans une campagne où se sont même deux candidat.e.s d’extrême-droite qui au départ pouvaient potentiellement espérer y être présent.e.s.

Cette stratégie n’a donc pas transformé le paysage politique, faire barrage n’a pas fait disparaître l’extrême-droite, loin de là.
Pire, elle n’a pas non plus empêché la propagation des idées d’extrême-droite, participant plus à l’imprégnation de ces idées dans la classe politique « républicaine », y compris à gauche, qu’à son recul. On peut dire qu’il s’est mis en place une forme de barrage « électoraliste » qui consiste juste à capter les votes d’extrême-droite en récupérant le discours, voir le programme, des candidat.e.s d’extrême-droite. Il veulent seulement empêcher l’élection d’un autre candidat, quitte à prendre sa place d’un point de vue idéologique.

Macron avait besoin d’un ou d’une candidate d’extrême-droite pour sa réélection, il est comblé, reste à décider si nous allons participer ou pas à sa stratégie cette fois-ci…

 

 

Article Collectif
Atelier de Réflexion-Débats du Laboratoire anarchiste de Valence.

RAS-AIT sur la guerre en Ukraine

Ci-dessous, la traduction d’un entretien entre la section russe de l’AIT et le groupe Moiras (un groupe anarchiste espagnol).

Dans le concert d’info-com qui entoure le conflit russo-ukrainien, il n’est pas facile d’entendre une parole libertaire russe, aussi était-il important de recueillir et publier cette parole anarchiste ! L’analyse de ces camarades permet d’éclairer le conflit sous un jour différent : il ne s’agit pas de défendre une illusoire nation, mais bien d’une lutte entre deux classes dirigeants pour l’appropriation de ressources – lutte dont les peuples sont les éternelles victimes, au nom d’un nationalisme toxique.

 

RAS-AIT SUR LA GUERRE EN UKRAINE
Publié le 13/03/2022
Compte tenu de la rapidité avec laquelle les événements de la guerre en Ukraine avancent et
de la fragmentation, de la confusion et de la partialité des informations qui nous parviennent
à travers les différents médias, le groupe Moiras a décidé cette semaine d’adresser quelques
questions à la section russe de l’AIT, avec afin d’obtenir une perspective libertaire sur le
conflit qui nous aide à nous positionner et à prendre des décisions basées sur des
connaissances élargies.
Dans le texte qui suit, ces questions sont rassemblées avec les réponses envoyées par KRAS,
que nous remercions d’ici pour leur réponse rapide et clarifiante.
Moiras : Dans votre déclaration à l’IWA sur la guerre en Ukraine, vous désignez les marchés
du gaz comme la principale raison du conflit.
Nous aimerions que vous nous en disiez plus sur les intérêts capitalistes spécifiques derrière
cette guerre, tant du côté russe que du côté pro-OTAN, et que vous nous parliez de l’évolution
récente de la politique dans votre région, basée sur ces marchés et leur influence sur
l’économie des pays occidentaux. Cette information reste généralement au second plan dans la
version du média ici, très focalisée sur l’actualité quotidienne, mais où il y a peu d’analyses.
KRAS : Tout d’abord, il faut comprendre qu’il existe différents niveaux de conflit et différents
niveaux de contradictions intercapitalistes.
Au niveau régional, la guerre d’aujourd’hui n’est que la continuation de la lutte entre les castes
dirigeantes des États post-soviétiques pour le redécoupage de l’espace post-soviétique.
Contrairement au mythe populaire, l’effondrement de l’Union soviétique n’est pas le résultat de
mouvements de libération populaire, mais des actions d’une partie de la nomenklatura au pouvoir,
qui a divisé les territoires et les zones d’influence entre eux, alors que les méthodes habituelles et
établies de son domaine était en crise.
Depuis cette division initiale, qui reposait sur l’équilibre des pouvoirs de l’époque, une lutte
constante pour la redistribution des territoires et des ressources s’est développée, conduisant à des
guerres constantes dans toute la région post-soviétique.
Dans le même temps, les classes dirigeantes de tous les États post-soviétiques (tous, à un degré ou à un autre, sont issus de la nomenklatura soviétique ou de ses successeurs) ont adopté le nationalisme
militant dans l’idéologie, le néolibéralisme dans l’économie et les méthodes de gestion autoritaires.
en politique.
Le deuxième niveau de conflit est la lutte pour l’hégémonie dans l’espace post-soviétique entre
l’État le plus fort de la région, la Russie, qui se qualifie de puissance régionale et considère
l’ensemble de l’espace post-soviétique comme une zone de ses intérêts hégémoniques, et les États
du bloc occidental (même si, ici aussi, les intérêts et les aspirations des États-Unis et des États
européens individuels de l’OTAN et de l’UE peuvent ne pas être exactement les mêmes).
Les deux parties cherchent à établir leur contrôle économique et politique sur les pays de l’ex-Union
soviétique.
D’où l’affrontement entre l’élargissement de l’OTAN à l’Est et la volonté russe de sécuriser ces pays
sous son influence.
Le troisième niveau de contradictions est de nature économico-stratégique.
Ce n’est pas un hasard si la Russie moderne est appelée « un appendice du gazoduc et de l’oléoduc ».
La Russie joue aujourd’hui sur le marché mondial, tout d’abord, le rôle de fournisseur de ressources
énergétiques, de gaz et de pétrole.
La classe dirigeante prédatrice et complètement corrompue, purement parasitaire dans son essence,
n’a pas commencé à investir dans la diversification de la structure économique, se contentant des
surprofits de l’approvisionnement en pétrole et en gaz.
Pendant ce temps, le capital et les États occidentaux entament la transition vers une nouvelle
structure énergétique, la soi-disant «énergie verte», visant à réduire la consommation de gaz et de
pétrole à l’avenir.
Pour le capital russe et son économie, cela signifiera le même effondrement stratégique que la chute
des prix du pétrole a provoqué autrefois pour l’économie soviétique.
Par conséquent, le Kremlin cherche à empêcher ce retournement énergétique, ou à le ralentir, ou du
moins à se créer des conditions plus favorables dans la redistribution du marché de l’énergie.
Par exemple, rechercher des contrats d’approvisionnement à long terme et de meilleurs prix,
repousser les concurrents, etc.
Si nécessaire, cela peut impliquer une pression directe sur l’Occident de diverses manières.
Enfin, le quatrième niveau (global) est celui des contradictions entre les principales
superpuissances capitalistes, les États-Unis en recul et la Chine en avance, autour desquels se
forment des blocs d’alliés, de vassaux et de satellites.
Les deux pays se disputent désormais l’hégémonie mondiale.
Pour la Chine, avec sa stratégie « une ceinture, une route », la conquête progressive des économies
d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et la pénétration de l’Europe, la Russie est un partenaire mineur
important.
La réponse des États-Unis et de leurs alliés occidentaux est l’expansion de l’OTAN vers l’Est,
s’étendant à travers l’Ukraine et la Géorgie vers le Proche et le Moyen-Orient et ses ressources. Il
s’agit également d’un projet de type « ceinture ».
Il se heurte à la résistance de ses rivaux impérialistes : la Chine et la Russie, qui dépendent de plus
en plus de lui.
Dans le même temps, l’aspect politique interne ne doit pas être négligé.
La crise du Covid a mis à nu la profonde instabilité interne de la structure politique, économique et
sociale de tous les pays du monde.
Cela vaut également pour les États de l’Ouest, la Russie, l’Ukraine, etc.La détérioration des conditions de vie, la croissance des prix et des inégalités sociales, l’indignation
massive de la population face aux mesures coercitives et dictatoriales et aux interdictions ont
suscité un mécontentement généralisé dans la société.
Et dans de telles situations, les classes dirigeantes ont toujours eu recours à des méthodes éprouvées
pour restaurer la fameuse « unité nationale » et la confiance de la population dans le pouvoir : en
créant l’image d’un ennemi et attisant l’hystérie militaire, voire une « petite guerre victorieuse « . ».
Moiras : Dans les pays de l’Union européenne, les médias, faisant écho aux gouvernements, ne
cessent de nous répéter que Poutine est le seul responsable de cette guerre.
Connaissant l’histoire de l’OTAN, avec les États-Unis en tête, nous pensons que ce n’est pas le cas.
Comment expliquer cela à nos populations sans donner l’impression que nous justifions l’attaque
russe et que nous nous rangeons du côté du gouvernement Poutine ?
KRAS : Malheureusement, la conscience publique de masse a tendance à rechercher des réponses
simples et grossières aux questions.
Nous n’avons aucune raison de sympathiser avec le propriétaire du Kremlin et son administration.
Ses politiques néolibérales ont mené à un véritable effondrement des systèmes de santé et
d’éducation, à la pauvreté des retraités et des travailleurs du secteur public de la province.
Les salaires dans le pays sont monstrueusement bas, le mouvement ouvrier est vraiment paralysé…
Mais, quoi qu’il en soit, nous comprenons que tout cela est le produit d’un certain système basé sur
l’Etat et le Capital.
Nous ne vivons pas au XVIIe siècle, ni à l’ère des monarchies absolutistes.
Considérer tout ce qui se passe dans le monde comme l’œuvre de quelques « héros » ou « anti-héros
» individuels est pour le moins naïf, mais c’est en fait une des formes de la théorie du complot elle-
même.
C’était pardonnable au XIXe siècle par le romantique Carlyle ou l’écrivain Alexandre Dumas.
Mais à notre époque, il vaut déjà la peine de comprendre que le monde est beaucoup plus
compliqué et que le capitalisme, en tant que système social, fonctionne différemment.
Par conséquent, notre tâche est d’expliquer aux gens la conditionnalité systémique des problèmes
qui secouent le monde aujourd’hui.
Y compris les guerres de ce monde.
Et que la seule façon de résoudre ces problèmes est de détruire le système social qui les crée.
Moiras : Les schémas de la guerre froide sont reproduits, de sorte qu’il semble que si vous critiquez
un camp, c’est parce que vous êtes avec l’autre.
Les anarchistes trouvent cela très problématique, surtout quand nous n’avons pas de force sociale.
Nous voulons agir, mais nous craignons d’être entraînés et utilisés par les armées des États.
Dans les manifestations qui se déroulent dans nos villes, la proclamation du « non à la guerre » se
mêle aux demandes d’intervention de l’OTAN.
Le journalisme lié au gouvernement du parti socialiste espagnol, le PSOE, nous présente la
nécessité d’intervenir, établissant parfois un parallèle historique avec la guerre civile
espagnole et les conséquences de la non-intervention des pays européens, ou la participation
des exilés espagnols à France, beaucoup d’anarchistes, dans l’armée française contre les nazis.
Que faire?
Pacifisme et non-intervention, comme l’était la position majoritaire de l’anarchisme contre la
Première Guerre mondiale, ou soutien à la résistance ukrainienne contre l’invasion des
troupes russes ?Cette deuxième option peut-elle être considérée comme une action internationaliste contre
l’impérialisme ?
KRAS : De notre point de vue, il n’y a pas de comparaison avec la situation de la guerre civile en
Espagne et cela ne peut pas l’être.
Les anarchistes espagnols prônaient une révolution sociale.
De même, il ne peut y avoir de comparaison entre, disons, le mouvement makhnoviste en Ukraine
et la défense de l’État ukrainien moderne.
Oui, Makhno s’est battu contre les envahisseurs étrangers, austro-allemands , et contre les
nationalistes ukrainiens, et contre les Blancs et, en fin de compte, contre les Rouges.
Mais les partisans makhnovistes ne se sont pas battus pour l’indépendance politique de
l’Ukraine (à laquelle, en fait, ils étaient indifférents), mais pour la défense de ses acquis
sociaux révolutionnaires : pour la terre paysanne et la gestion ouvrière de l’industrie, pour des
soviets libres.
Dans la guerre actuelle, on parle exclusivement de l’affrontement entre deux États, deux groupes de
capitalistes, deux nationalismes.
Ce n’est pas aux anarchistes de choisir entre eux le « moindre mal ». Nous ne voulons pas la
victoire de l’un ou de l’autre. Toute notre sympathie va aux travailleurs ordinaires qui
meurent aujourd’hui sous les projectiles, les roquettes et les bombes.
En même temps, il convient de rappeler que la position de la plupart des anarchistes pendant la
Première Guerre mondiale n’était pas simplement pacifiste.
Ceci, comme indiqué dans le manifeste anti-guerre de 1915, est un moyen de transformer la
guerre impérialiste en une révolution sociale.
Quelles que soient les chances d’y parvenir à l’heure actuelle, les anarchistes, à notre avis,
devraient constamment formuler et propager une telle perspective.
Moiras : D’autre part, nous recevons des images d’internet de groupes armés qui se présentent
comme un bataillon anarchiste de l’armée ukrainienne, savez-vous s’ils sont vraiment
anarchistes et quelle est leur façon de voir le conflit ?
Et quant au recours aux armes occidentales pour combattre l’attaque russe, cela ne conditionne-t-il
pas trop la possibilité de bataillons libertaires dans l’armée ou d’une guérilla anarchiste ukrainienne
indépendante ?
Savez-vous ce qu’il reste de la Makhnovichina, la révolution anarchiste d’il y a un siècle, dans la
mémoire du peuple ukrainien ?
Existe-t-il un mouvement anarchiste en Ukraine aujourd’hui ?
KRAS : En 2014, le mouvement anarchiste ukrainien était divisé entre ceux qui soutenaient la
manifestation libérale-nationaliste de Maïdan et plus tard aidaient le nouveau gouvernement
contre les séparatistes du Donbass et ceux qui tentaient d’adopter une position plus
internationaliste.
Malheureusement, le second était moins nombreux, mais ils l’étaient.
Maintenant, la situation est similaire, mais encore plus aiguë.
En gros, il y a trois positions.
Certains groupes (comme « Nihilist » et « Revolutionary Action » à Kiev) considèrent ce qui se
passe comme une guerre contre l’impérialisme russe et la dictature de Poutine.Ils soutiennent pleinement l’État nationaliste ukrainien et ses efforts militaires dans cette guerre.
La tristement célèbre photo des combattants « anarchistes » en uniforme montre exactement les
représentants de cette tendance : elle montre en particulier les supporters du club de football
« antifasciste » Arsenal et les participants de « l’Action révolutionnaire ».
Ces « antifascistes » ne sont même pas gênés par le fait que des formations armées
ouvertement profascistes, comme Azov, figurent parmi les troupes ukrainiennes.
La deuxième position est représentée, par exemple, par le groupe «Black Banner» de Kiev et Lvov.
Avant la guerre, il était un critique sévère de l’État ukrainien, de la classe dirigeante, de ses
politiques néolibérales et de son nationalisme.
Avec le déclenchement de la guerre, le groupe a déclaré que le capitalisme et les dirigeants des deux
côtés étaient à blâmer pour la guerre, mais a en même temps appelé à rejoindre les forces de la soi-
disant « autodéfense territoriale » – des unités militaires volontaires d’infanterie légère. , qui sont
formés sur une base territoriale, sur le terrain -.
La troisième position est exprimée par le groupe «Assemblée» à Kharkov.
Il condamne également les deux côtés du conflit, bien qu’il considère l’État du Kremlin comme la
force la plus dangereuse et la plus réactionnaire.
Il n’appelle pas à rejoindre des formations armées.
Les militants du groupe organisent désormais une assistance à la population civile et aux
victimes des bombardements de l’armée russe.
La participation des anarchistes à cette guerre dans le cadre des formations armées opérant
en Ukraine, nous la considérons comme une rupture avec l’idée et la cause de l’anarchisme.
Ces formations ne sont pas indépendantes, elles sont subordonnées à l’armée ukrainienne et
exécutent les tâches fixées par les autorités. Ils ne soulèvent pas de programmes ou de
revendications sociales.
Les espoirs de mener une agitation anarchiste parmi eux sont douteux. Il n’y a pas de
révolution sociale à défendre en Ukraine.
En d’autres termes, ces personnes qui se disent anarchistes sont simplement envoyées pour
« défendre la patrie » et l’État, jouant le rôle de chair à canon pour le Capital et renforçant les
sentiments nationalistes et militaristes parmi les masses.
Moiras : Dans nos villes, les communautés de travailleurs migrants ukrainiens, avec la collaboration
des organisations humanitaires et des municipalités, organisent la collecte et l’envoi vers l’Ukraine
de nourriture, de vêtements chauds, de médicaments…
La population espagnole est très solidaire mais ni la guerre ni la pandémie de covid ne semblent
avoir servi nos sociétés à nos sociétés à s’interroger sur les dépendances aux ressources énergétiques
et aux matières premières, dépendances qui entretiennent le néo-colonialisme et détruisent
l’équilibre naturel de la planète.
Compte tenu de la rareté des ressources, un retour au charbon et une relance du nucléaire sont
attendus.
Peut-être que la société russe est plus consciente des dangers et du besoin d’alternatives ? Existe-t-il
un plan d’action en ce sens de la part des mouvements sociaux ?
Qu’en pensent le KRAS et l’IWA ?
KRAS : Malheureusement, l’état des mouvements sociaux dans la Russie moderne est déplorable. Il
est vrai que, même ces dernières années, il y a eu plusieurs protestations environnementales actives
et persistantes au niveau local : contre les bennes à ordures, les incinérateurs de déchets ou ladestruction de l’environnement par l’industrie minière, y compris l’extraction du charbon.
Mais ils n’ont jamais abouti à un mouvement puissant au niveau du pays dans son ensemble.
Quant à la lutte contre l’énergie atomique et les centrales nucléaires, qui a atteint son apogée en
Union soviétique et en Russie à la fin des années 1980 et dans les années 1990, il n’y a pratiquement
plus de soulèvements de ce type.
Moiras : Les manifestations des Russes contre la guerre aident à comprendre aux peuples européens
que ce ne sont pas les Russes qui attaquent l’Ukraine, mais l’armée de l’Etat qui gouverne la Russie.
Cela se reflète dans les médias de nos pays, et nous savons qu’il y a des milliers de détenus là-bas
en Russie à la suite des manifestations, comment cela affecte-t-il l’anarchisme russe ? Qu’est-ce que
cela signifiera pour votre liberté d’expression et d’action dans votre pays ?
KRAS : Les manifestations et diverses autres actions contre la guerre n’ont pas cessé tous les jours
depuis le premier jour.
Des milliers de personnes y participent. Les autorités interdisent leur célébration sous prétexte de
« restrictions anticovid » et les dispersent brutalement.
Au total, jusqu’au 8 mars, quelque 11 000 personnes ont été détenues lors de manifestations dans
plus de 100 villes du pays.
La plupart encourent des amendes de 10 000 à 20 000 roubles pour avoir organisé une
manifestation « non autorisée ». Cependant, il y a déjà des accusations plus cruelles : 28 personnes
ont déjà été accusées de vandalisme, d’extrémisme, de violence contre les autorités, etc., pour
lesquelles elles risquent des peines pouvant aller jusqu’à plusieurs années de prison.
Les autorités utilisent clairement la guerre comme une opportunité pour « serrer la vis » à l’intérieur
du pays. Les médias critiques sont fermés ou bloqués.
Une campagne de guerre hystérique est menée dans les médias officiels. Une loi a été votée selon
laquelle la diffusion de « fausses informations » sur les activités de l’armée et le « discrédit de
l’armée », ainsi que la résistance à la police, sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans
de prison.
Un projet de loi a même été déposé au parlement qui permettrait d’envoyer au front les opposants à
la guerre arrêtés.
Des gens sont licenciés de leur travail, des étudiants sont expulsés des universités pour des discours
anti-guerre.
La censure militaire a été introduite.
Dans cette situation, le petit mouvement anarchiste divisé en Russie fait ce qu’il peut.
Certains participent à des manifestations de protestation.
Ainsi, deux de nos collègues ont également été arrêtés et condamnés à une amende.
D’autres critiquent ces manifestations, car les appels en leur faveur viennent souvent de l’opposition
libérale de droite et sont souvent moins anti-guerre que pro-ukrainiens (et parfois même pro-
OTAN).
Reste la possibilité d’aller aux manifestations avec leurs slogans et banderoles (certains anarchistes
le font), ou d’entreprendre de petites actions indépendantes et décentralisées.
Les anarchistes écrivent des slogans anti-guerre sur les murs, peignent des graffitis, collent des
autocollants et des dépliants, accrochent des banderoles anti-guerre.
Il est important de transmettre au peuple notre position particulière et indépendante, à la fois anti-
guerre, anticapitaliste, anti-autoritaire et internationaliste.

KRAS-AIT ACERCA DE LA GUERRA EN UCRANIA


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Ukraine-Russie, guerre nationaliste et raciste

Atelier de réflexions-débats

Conflit en Ukraine

Nous, anarchistes, dénonçons les ressorts d’état qui ont donné à la Russie « l’opportunité » de déclencher ce conflit et les politiques de géostratégies qui ont été menée : politiques ukrainiennes anti-russophones visant à contraindre l’influence d’une population installée sur ces territoires par les pouvoirs successifs russes (colonisation par peuplement qui remonte au moins au 15eme siècle, sous l’empire russe, puis sous la domination soviétique et enfin sous la simili démocratie actuelle), manifestations anti ou pro russe pour faire « monter la sauce », implication de l’OTAN, cette organisation créée pour tenir tête aux russes et qui continue à exister comme étant le « rempart » face à l’impérialisme historique russe, ainsi que les basses manœuvres des USA, manœuvres ayant sans doute pour objet des raisons de politique intérieure, la guerre ayant déjà permis à différents présidents américains (entre autres) de redorer leur blason sur leur scène nationale (Biden étant malmené chez lui) etc

L’instrumentalisation des populations russophones est évidente, les extrémistes des deux bords se servent d’un sentiment nationaliste entretenu pour empêcher une cohabitation pacifique de peuples vivant sur le même territoire.

Quelle différence cela devrait-il faire pour un russophone vivant et travaillant dans une usine de Kharkov qu’il soit dirigé par une autorité russe ou ukrainienne ?

Pourtant, il semblerait que pour certain.es cela soit primordial, c’est assurément le résultat de la propagande nationaliste – basée sur des mythes et des mensonges bien souvent – de l’état qui influence fortement les populations.

C’est bien l’embrigadement nationaliste, arme suprême des dirigeants de tous horizons, qui donne les moyens aux dirigeants de mener par le bout du nez leur population quand elle se prête au jeu, les amenant sur des voies belliqueuses et violentes, en construisant artificiellement des ressentiments, du rejet, voire de la haine à l’encontre d’autres peuples.

La réponse de la communauté internationale et les sanctions mises en place, des sanctions visant les intérêts financiers des dominants russes – à l’image de la saisie du yacht d’un oligarque russe à Nice – et de leurs éventuelles répercussion sur le peuple russe.

Il est souligné que ces sanctions ne revêtent pas la forme d’un embargo, terrible pour les populations, mais visent les finances des possédants, ainsi que la « représentation » russe (JO, Foot etc).

Il est aussi évoqué le fait que, si nous étions des anarchistes russes, nous serions sans doute solidaires des sanctions à l’encontre des dirigeants russes afin de faire cesser une guerre qu’ils ne soutiennent pas.

Nous dénonçons par contre totalement la livraison d’armes à l’Ukraine, une pratique qui rompt avec la « traditionnelle » position internationale qui est de ne pas fournir en arme des pays en guerre.

De plus, il est paradoxal de s’étonner de voir des peuples se faire la guerre quand on passe son temps, comme la France, à fabriquer et vendre des armes à tous les coins du globe et en particulier à tous les dictateurs de toutes pointures !

De même, il est très malsain de voir la façon dont les états et les populations occidentales se mobilisent soudain autour d’un conflit quand d’autres sont totalement passés sous silence (Congo, Birmanie, Hong-Kong…), qui fait d’ailleurs écho à la façon dont les réfugié.es ukrainien.nes sont généreusement pris en charge par les polonais quand dans le même temps ce pays se comporte de façon immonde avec les autres exilés, à l’image du « jeu » entre les troupes frontalières polonaises et biélorusses qui se renvois, souvent avec beaucoup de violence, les pauvres réfugié.es qui ont le malheur de ne pas être caucasien.nes.

Marek BK et Matthieu

Sabotage sur la ZAC de Cavaillon (Communiqué anonyme)

 

Communiqué revendiquant une action de sabotage sur le chantier de la ZAC de Cavaillon, faites en ce que vous voulez 🙂

Il y a quelques jours nous avons mis hors d’état de nuire les 12 engins de chantier de la future ZAC des Hauts Banquets (zone d’aménagement concerté), dans la commune de Cavaillon.

Soyons clair·es : par année, en France, ce sont plus de 60 000 hectares qui sont artificialisés.
L’équivalent d’un département tout les 7 ans. A ce rythme, dans 100 ans, la moitié du territoire aura disparu sous le béton et les zones
commerciales.

Faubourg Promotion, les promoteurs du projet, nous assurent que
saccager 46 hectares de terres agricoles fertiles revient à construire
un « écosystème pensé autour de la biodiversité ». Le techno-parc qu’ils nous promettent est certifié « Parc +, Parc engagé » « Eco Parc Vaucluse », il participerait à la « croissance verte », serait « vertueux »,  « responsable » et même à « énergie positive »… Le capitalisme, dans sa folie mortifère, ravage le sens même des mots. Les terres agricoles des Hauts Banquets ont la capacité de produire de la nourriture pour plus de 24 000 humain·es, elles sont aussi l’habitat de nombreux êtres vivants : vers de terre, libellules, campagnols, grenouilles… Si rien n’est fait,
le chantier laissera derrière lui des open-space flambants neufs et un
amer arrière goût de poussière. Il est temps de détruire cette écologie
cynique qui danse sur le cadavre agonisant du vivant. Nous ne voulons plus aucune nouvelle ZAC ou plateforme logistique, plus de méga-entrepôt ou de 2×2 voies. A peines construites ces infrastructures sont déjà des ruines.

A Cavaillon comme partout ailleurs, quand les recours en justice, les
mobilisations citoyennes et les actions d’occupation échouent à stopper les machines, rien n’est encore perdu ! Le sabotage est une réponse proportionnée au ravage, une réponse qui pourrait décupler la force de nos luttes. Le sabotage, dans des gestes parfois très simples, fait éclater le cadre restreint d’action dans lequel l’État nous enferme pour nous condamner à l’impuissance. Le sabotage ouvre une brèche. Partout où il frappe le cours du ravage s’interrompt, au moins temporairement. Là où les machines et les infrastructures capitalistes sèment la mort nous pouvons opposer une réponse offensive. Mais à lui seul le sabotage ne résoudra rien. La brèche qu’il ouvre doit être élargie, approfondie, maintenue dans le temps, par tout types de mobilisations. A Cavaillon la suspension du chantier peut ouvrir la possibilité d’une relance de la lutte pour obtenir l’arrêt final du projet !
Nous demandons l’arrêt définitif du chantier de la future ZAC des Hauts Banquets. Si les machines venaient à reprendre leurs œuvres mortifères nous saurons leur rappeler qu’elles ne sont pas les bienvenues sur ces terres !

des anarchistes

Faubourg Promotion, en charge de la mise en place de la ZAC de
Cavaillon, fait partie du groupe IDEC, voici leur adresse si vous
souhaitez leur rendre visite :
GROUPE IDEC INVEST – 37 avenue Pierre 1er de Serbie, 75008 PARIS
Pour en savoir plus sur le projet :
https://avececologiecavaillon.fr/wp-content/uploads/2020/11/2020-11-17-SNT-84-Avis-Consultation-Zac-des-Hauts-Banquets.pdf

Guerre en Europe (communiqué UCL)

Les travailleuses et travailleurs d’Ukraine, de Russie et d’Europe n’ont rien à gagner dans ces rivalités capitalistes et géopolitiques, et tout à perdre dans cette guerre.

L’avenir du peuple ukrainien, c’est au contraire de se débarrasser des oligarques quels qu’ils soient, mais cela il ne pourra le faire qu’après le retrait des troupes russes qui veulent lui imposer une oligarchie pro-Moscou par la force !

Notre soutien va aux peuples et aux classes populaires qui vont souffrir de ces affrontements. Nous apportons également notre solidarité aux militantes et militants pacifistes et internationalistes de l’Est, opposé·es à la guerre et s’exposant à la répression. Nous serons aux côtés de nos camarades dans ces heures difficiles.

Nous appelons à l’organisation de rassemblements et d’actions contre l’invasion de l’Ukraine partout en France. Nous revendiquons aussi un accueil inconditionnel des réfugié·es de guerre.

  • Pour le retrait des troupes russes de l’Ukraine ; conte une intervention militaire de l’Otan
  • Pour la solidarité des peuples contre les oligarchies capitalistes ;
  • Paix, liberté et autodétermination pour les peuples ukrainien, russe, biélorusse, kazakh…

Union communiste libertaire, le 24 février 2022

Zemmour, Le Pen, les partisans du grand remplacement

Ukrainiens fuyant la famine et les persécutions en 1933

Le « grand remplacement », c’est le fantasme de l’extrême-droite qui prétend qu’un complot mondial orchestré par, en vrac et selon les cas, « les juifs, les francs-maçons, les milliardaires, les GAFA, le lobby LGBT, les reptiliens, les anti-France etc etc » vise à transférer la population d’Afrique et d’Asie en Europe pour faire disparaître l’homme blanc (le type caucasien).

Alors déjà, faut savoir que le grand remplacement a déjà eu lieu en France.

Plusieurs fois même.

C’est d’abords l’homo erectus, venu d’Afrique il y a plus de 1,6 millions d’années, qui a disparu et cédé la place aux néandertaliens il y a plus de 200 000 ans, qui eux-même ont été grandremplacés par l’homo sapiens (vers -40 000 av. JC) avant que ne viennent s’installer les gaulois (-2500 av. JC), qui à leur tour ont été éradiqués sur quasiment tout le territoire français par les tribus franques venues de Belgique et de Flandres,

« Nos ancêtres les gaulois » fait parti de la longue litanie des mythes nationalistes basés sur le mensonge et qui n’hésites pas à mythonner à mort pour créer de toutes pièces des « événements fondateurs » de la « Nation ».


En fait on descend surtout des belges, mais comme toujours avec le nationalisme, la vérité est bien moins importante que leurs fantasmes et donc ils continuent à vivre dans le mirage de leur propre propagande et se prennent pour des gaulois, réfractaires ou pas.

Le Pen et Zemmour (d’ailleurs lui-même issu de l’immigration nord-africaine, donc faisant parti des cohortes de granremplaçants ?) ont fait de ce sujet fantasmé un argument de campagne. Un argument qui ne repose bien évidemment sur rien de concret mais ça n’a pas d’importance pour eux.

Ceux qui leur opposent des faits et des chiffres du réel pour leur montrer l’ignorance de leur discours ne sont de toutes façons que des menteurs à la solde des juifs, des francs-maçons etc

N’oublions pas que la vérité ne les intéressent pas si elle ne recoupe pas leurs discours et qu’ils crient immédiatement au complot si on bouscule leurs certitudes entretenues en vase clos dans la fachosphère.

C’est plus confortable et rassurant.

Mais plus dure sera la chute.

Malgré cela… Le Pen et Zemmour militent en ce moment pour un granremplacement !

Ils soutiennent en effet l’offensive russe, au minimum en lui trouvant des excuses (Melenchon aussi, au passage), notamment en reprenant la propagande russe sur le sort des russophones d’Ukraine.

Poutine avait d’ailleurs déjà fait le coup avec la Géorgie (Ossétie du sud).

Mais Le Pen et Zemmour, si prompts à venir secourir Poutine (faut dire qu’il finance et soutien – par des moyens anti-démocratiques surtout, comme le hacking – leurs campagnes) oublient une fois de plus une vérité : si les russes sont aujourd’hui majoritaire dans certaines de ces régions, c’est avant tout le résultat de politique de colonisation par peuplement, d’abords sous l’empire russe (des millions de tatars (Crimée) et cosaques (Ukraine) assassinés, déportés ou poussés à l’exil), puis sous l’Union Soviétique qui a continué à installer des populations russes dans ces territoires tout en « purgeant » l’Ukraine de ses non-russes, avec en fer de lance l’horrible opération « Holodomor« , programme de nettoyage ethnique et politique mis en place par Staline.

« Mort à tous ceux qui s’opposent à la liberté des travailleurs ! »

Après la guerre contre l’ARIU et l’épuration des anarchistes d’Ukraine, Staline a donc continué à assassiner en masse dans cette région, Poutine se veut donc un héritier direct de tous les despotes russes.

En Ukraine il existe donc un vrai grand remplacement, mais là ni Le Pen ni Zemmour ne trouve à y redire, au contraire, ils soutiennent l’invasion russe.

 

On pourrait aussi du coup parler de la Kanaky qui a subie le même sort avec la colonisation française, avec encore tout récemment de sales manœuvres de l’état français pour fausser la consultation sur l’indépendance de l’île.

Là encore, ces hypocrites se sont bien gardés de dénoncer les magouilles de l’état et la politique ethnique menée par la France pour favoriser les colons et résidents européens au détriment de la population native, les kanakes.

Y a pas à dire, le colonialisme et l’impérialisme a deux beaux représentants avec eux, hypocrites et menteurs à souhait, entre celui qui est issu d’une famille de colons français et celle qui a hérité du parti-clanique des Le Pen, dont le patriarche, devenu millionnaire grâce à la politique, est un « homme » capable de torturer des prisonniers qui se battaient pour leur liberté et qui a soutenu le putsch de l’armée française en Algérie.

Des Nazis chez Zemmour?

La France part en couille/en ovaire, c’est clair.

Déjà, ça fait des années que l’extrême-droite est représentée par une femme qui, selon leur philosophie, devrait plutôt s’occuper des gosses et de la cuisine.

Bon, ok, c’est la fifille à papa, qui voulait pas voir « son » parti tomber entre des mains non familiales, et n’a pas hésité à annuler un vote de congrès qui sacrait Bruno Gollnish à la tête du FN.

Faut pas déconner avec le business, quand même!

C’est pas en laissant le parti aux autres que la famille Le Pen est devenue millionnaire, merde!
On reviendra une autre fois sur l’origine de cette richesse, c’est gratiné, et ce sera aussi l’occasion aussi de se payer la tête des sympathisants FN qui ont démontré sur la question des finances de ce parti toute sa capacité à être des gros pigeons.

En attendant, c’est l’actualité qui nous scotche, avec une fifille lepen qui dénonce la présence de nazis dans les équipes de Zemmour, un comble!
Ou plutôt une complainte, car ça ressemble plus à du « ouin ouin » (réflexe  primaire à l’EXD toujours prête à pleurer, culture de la victimisation) ils se font siphonner leur nazillons, eux qui avaient réussit jusqu’à faire élire un ancien de la Waffen SS (un certain M. Sergent, ça s’invente pas, qui a servi dans la division Charlemagne en Russie) en région PACA.

Jaloux, donc, aigris aussi.

Et en même temps, que dire de nazillons qui viennent soutenir la campagne présidentielle d’un juif sépharade!

A ça, on peut ajouter un candidat PCF qui sent le terroir réactionnaire et qui va défiler derrière un syndicat de police d’extrême-droite, accompagné du candidats de feu Les Verts, part anciennement surnommé « la pastèque » car vert dehors et rouge dedans, transformée en start up pour carriériste pantouflards en devenant EELV.

Quand on vous dit que la France part en vrille…

 

Marek BK

 

 

 

On l’a échappé belle ! [10000€ pour les ruraux]

– DUJNOUX : « Ouah ! Y a Prépa-H qu’à eu une super idée ! »
– DUGLANT : « Ah bon ? C’est quoi ? »
– DUJNOUX : « Pour repeupler la France, il va offrir 10000€ pour tout enfant né dans nos campagnes, celles où mugissent de féroces soldats !»
– DUGLANT : « Ah ? Faut ça parce que les ruraux baisent plus ? Vaudrait mieux leur envoyer un mode d’emploi dans ce cas, ça coûtera moins cher. Ou un abonnement à J&M. Ou sur Youporn, comme Wauquiez. »
– DUJNOUX: « Mais non ! T’es con ! C’est pas ça ! Faut pas remettre en cause la virilité nationale voyons !»
– DUGLANT : « Ben, ok, mais alors pourquoi que les ruraux ?
– DUJNOUX : « ah ah ! C’est passe que c’est STRA-TE-GI-QUE ! »
– DUGLANT : «Stratégique ? »
– DUJNOUX : « Et oui ! Prépa-H est un malin : ces 10000, on veut pas les filer aux arabes de banlieue qui baisent comme des lapins pour gratter un maximum d’aides, donc on réserve ça à la campagne, futé non ?… »
– DUGLANT : « Ah mais oui ! Bien sûr ! »
– DUJNOUX : « Ah ! Tu vois ! »
– DUGLANT : « Oui mais… on est d’accord que les arabes ils connaissent tous les trucs pour palper des aides sociales, hein ? »
– DUJNOUX : « C’est clair. »
– DUGLANT : « Du coup, ils vont aller dans nos campagnes ou mugissent de féroces soldats pour faire leurs gosses, non ? »
– DUJNOUX : « Euh…»
– DUGLANT : « Du coup, nos charmants petits villages de campagne vont se retrouver submergés par les musulmans qui viennent gratter les 10000. Et transformer nos clochers en minarets.»
– DUJNOUX : « Ah merde ! C’est vrai ça ! Faut vite prévenir PrépaH ! Faut réserver les 10000 aux villes, comme ça les arabes ont les maintient en ville et on sauve nos campagnes où mugissent de féroces soldats ! »
– DUGLANT : « Ouais, voilà ! Comme ça on les baise les arabes, ha ha ! »
– DUJNOUX : « Ouais, bien joué !»
– DUGLANT : « On l’a échappé belle !»

 

Dialogue imaginaire by Marek BK

Disparition de la Gauche en France, débat.

Le texte ci-dessous est la transcription d’un débat au sein de l’OCL, lors d’une « commission journal » au mois de janvier 2022. Il nous paraît intéressant de se poser la question du devenir de « la gauche », et de la « droitisation » de la société, ou du discours politique en France. L’emprise de l’extrème droite dans les urnes comme dans les médias et jusque dans la rue est-elle le signe de l’effondrement des idées d’émancipation, ou cet idéal est il au contraire toujours vivant, même si relégué hors du champ public (tel que délimité par l’appareil médiatique « mainstream »?)

 

 

« La disparition de la gauche en France (historique, fakenews ou réalités) selon la gauche dont on
parle : la politicienne ou une certaine idée populaire ? On pourra aborder ainsi l’idée d’une droitisation
réelle ou fantasmée de la société française ainsi que la militarisation d’une société policière sous couvert
d’une autocratie rampante : faut-il s’alarmer ou constater qu’en fait rien ne change si ce n’est les moyens
utilisés…? »

Présentation du débat

1 – La gauche : quelle définition ?
Faut-il distinguer deux faces de la gauche : d’une part la gauche politicienne, institutionnelle, celle qui se présente aux
élections, celle des partis et des syndicats, d’autre part une autre gauche, « sensibilité-aspiration-mobilisation » populaire,
anticapitaliste et antipatriarcale ?

Serait-ce seulement la première, la gauche institutionnelle, celle qui se traduit en votes, qui serait en déclin ? Et la
sensibilité populaire de gauche, anticapitaliste, antipatriarcale, ne le serait-elle pas, elle ?
L’effondrement de la gauche institutionnelle apparaît flagrant. Un naufrage programmé et mis en scène par ses acteur-
rices mêmes.

Cet effondrement a plusieurs causes : il est lié à l’échec de la plupart des grandes mobilisations sociales depuis 20 ans, à
la déception vis-à-vis des gouvernements de gauche qui n’ont fait que servir les intérêts des puissants et ont appliqué le
programme de la droite et du capitalisme, à un éloignement des préoccupations et du langage des classes populaires (ce
sont désormais les classes supérieures et les diplômés qui donnent le ton pour la gauche et qui définissent ses priorités
stratégiques), à l’hégémonie d’une idéologie néo-libérale que la gauche accepte ou à laquelle même elle participe, à la
priorité accordée aux luttes sociétales au détriment des luttes sociales …
La morale a remplacé le politique. La gauche ne parle plus de lutte de classes (à la rigueur de combat entre le peuple –
les 99%- et les élites – le 1%-) , ni de justice sociale, ni d’exploitation, ni d’égalité ou de transformation, encore moins de
révolution. Elle s’appuie sur un discours de l’émotion, de l’indignation. Elle dénonce l’injustice faite « aux plus démunis ».
Elle parle de « maltraitance sociale », incite à aller vers de la « bienveillance », de « l’écoute », de la « protection », de
l' »accompagnement », du « care », pour permettre une vie « digne ».
Ces mots et ces tactiques édulcorés sont-il employés pour faire contrepoint aux méthodes de gouvernement qui, depuis
plusieurs décennies, deviennent de plus en plus autoritaires et anti-démocratiques et font reposer davantage le pouvoir
politique sur le recours aux appareils répressifs d’État qui ouvrent largement la voie aux forces de droite et de l’extrême
droite ? (décrets-lois, ordonnances, marginalisation et contournement du parlement, quadrillage sécuritaire de plus en plus serré
des quartiers populaires ; mesures contre les immigré.es ; manifestations interdites, empêchées ou durement réprimées ;
arrestations préventives et arbitraires ; jugements expéditifs de manifestant·es et usage croissant des peines de prison ;
licenciements de plus en plus fréquents de grévistes ; réduction du périmètre et des possibilités de l’action syndicale,
etc. ).

Il y a une distanciation, voire une hostilité des classes populaires à l’égard de la politique institutionnelle, donc aussi à
l’égard de la gauche. Les partis n’apparaissent plus comme les outils possibles de changement mais comme des machines
électorales qui alimentent les guerres des chef.fes, et n’ont d’autres perspectives et espaces d’action que de s’inscrire dans
la logique capitaliste donc de l’entretenir et de la perpétuer. Et pour cause : dans le système actuel, il n’y a plus rien à
aménager. Le capitalisme ne fonctionne que par l’accroissement perpétuel des profits. Dans une période de crise et
malgré l’immense production de richesses, cette quête permanente de bénéfices entre en contradiction avec le modèle de
la social-démocratie redistributrice, – avec toute répartition un peu plus égale de ces richesses -, et donc rend ce modèle
caduc. Les dirigeant.es politiques, quels qu’ils soient et même ceux.celles de gauche, ne sont que les gestionnaires et les
gardiens d’un système mortifère.
Dans ce cadre où la démocratie ne représente plus que les intérêts du capital, l’importance toujours plus grande de
l’abstention des classes populaires n’est pas surprenante.5
Il s’installe de plus, en plus, dans une grande partie de la population et en particulier dans les classes populaires, un
scepticisme sur la capacité de l’État, des institutions publiques, à résoudre leurs problèmes.
D’où l’importance qu’il y a à défendre l’idée que le présent et l’avenir ne dépendent pas de tel ou tel représentant qui nous
défendrait, même doté des meilleures intentions, à employer les mots qui conviennent, à clarifier l’analyse politique, à
redonner confiance dans les luttes collectives contre ce système, seules à même d’ouvrir des perspectives de réel
changement.

2- Pourquoi ce désintéressement pour la politique politicienne ouvre-t-il un boulevard aux idées d’extrême droite ?
Le lien de cause à effet n’est pas évident….
France de droite qui vote à gauche ou France de gauche qui vote à droite, en fait c’est l’abstention qui interroge à
plusieurs titres :
– non reconnaissance du monarque, de l’élu suprême ?- rejet de tous les partis politiques , quels qu’ils soient ?
– fatalisme, abandon de ce « droit» citoyen ?

Les idées d’extrême-droite
– L’identitaire national : fier d’être français, rendre la France aux Français, les Français d’abord, etc.
La base est simple : rejet de l’étranger, de l’immigré qui vient «profiter» de nos allocations ; ce qui est faux car la
destination préférée ce sont les USA ou la GB qui n’ont pas développé ce même système d’aides. Ces idées
circulent depuis longtemps et aussi lors des dernières élections présidentielles où François Fillon dénonçait le
racisme antifrançais, on voit que l’idéologie du FN LePen-père a bien diffusé !
– l’antiféminisme : dernier exemple en date l’essai d’Emmanuel Todd «Où en sont-elles?»
Il est question d’une,«matridominance» responsable de l’effondrement industriel face à la Chine, la Russie, l’Inde,
pays qui ont su «raison gardée» ….. en laissant les femmes à leur place ? Les femmes seraient par nature
individualistes contrairement aux hommes, voir l’homme-chasseur qui partage le produit de sa chasse et la femme
cueilleuse qui garde sa récolte pour le foyer … Les rôles féminin et masculin sont produits de la nature et non
construction sociale…. etc. Qu’un intellectuel médiatisé affirme de telles inepties montre bien l’air du temps ….
– Nationalisme économique français : porté par le candidat PCF Fabien Roussel qui se dit le défenseur de «la
France qui picole et qui mange gras… », de la Chasse, du Nucléaire français, de la gastronomie française, qui
s’entend bien, dit-il, avec JJ Bourdin de RMC et Sonia Mabrouk de Cnews. Il a invité, lors de l’hommage à Charlie
le 6 janvier au siège du PCF, Xavier Gorce et Caroline Fourest du « printemps républicain » ; son patriotisme pue
la droite…
Les raisons de l’émergence/récurrence de cette idéologie droitière :
-Est-ce le vide laissé par « l’impossibilité de croire en un monde où l’on vive autrement » (Jacques Rancière) ?
– Est-ce l’oubli de l’histoire des luttes qui a permis ce «confort» actuel car rien n’a été gagné, aucune liberté sans
luttes.
– de constater que le «progrès» dans un sens large sociétal n’empêche pas la perpétuation des injustices, des
inégalités, des violences contre les femmes notamment et de toute domination si elle n’est pas mise en cause par
des luttes ?
– l’impact du catastrophisme écolo qui nous promet un futur apocalyptique et crée de l’angoisse collective ?
– la récupération de valeurs comme la laïcité pour un faire un outil anti-arabes ?…

Débat

La déconfiture de la gauche concerne ses structures institutionnelles. Mais, dans la société, et en particulier dans les
classes populaires, alors qu’ils progressent dans la propagande de droite, on constate que le racisme recule, ainsi que
l’antiféminisme, l’homophobie.
C’est que se transmet, à l’école et ailleurs, repris par le pouvoir, un discours recyclé entre gentils/méchants avec une
dimension morale très prégnante, : « ce n’est pas beau d’être sexiste, homophobe, etc »… S’il y a des changements positifs
dans les mentalités, est-ce le résultat de luttes et de campagnes fortes antipatriarcales, féministes, contre les
discriminations envers les homosexuel.les, et donc un changement sociétal profond, ou bien ne s’agit-il que d’une
conformité aux idées, morales plutôt que politiques, qui sont dans l’air du temps et récupérées par la bougeoisie ?
Il n’y a plus de contestation directe contre le pouvoir d’Etat, contre le système ; seulement des critiques s’adressant à une
personne et la ciblant : Macron, Zemmour… A l’analyse de classe, à la dimension anticapitaliste, au projet d’une autre
société, se substitue une lecture morale et personnalisée. Or on ne se bat pas contre des personnes mais contre des idées.
Mais il est difficile de partager des points de vue avec les gens, même dans des endroits de mobilisation populaire.6
Dans les années 80, avec le tournant du PS au pouvoir, et du libéralisme, la capacité à analyser les choses en termes de
lutte des classes a été grignotée (la critique de l’école capitaliste et de la réussite scolaire, par exemple, importante dans
les années 70, a disparu) et les luttes sont à présent orphelines de cette dimension de classe.
Les mutations sociales en France sont importantes : même si les prolétaires restent très nombreux, de 60% d’ouvriers, on
est passé à seulement 30%. Il y a une difficulté à avoir une idée collective de ce qu’est l’autre, la bourgeoisie. Ceux.celles
qui vivent de l’exploitation du travail des autres ? Qui possèdent les moyens de production ? Ce n’est pas seulement le
revenu qui définit l’appartenance de classe ; comptent aussi les conditions de travail, la division des tâches manuelles,
tâches intellectuelles, fonctions d’encadrement ; l’espérance de vie, le statut social, les conditions de vie (logement, accès
à la mobilité, aux soins…). Les auto-entrepreneurs sont dits plus nombreux, mais c’est une augmentation très relative, et
cela n’empêche pas leur (auto-)exploitation.

Le PS a fait le choix d’abandonner les classes populaires et de cibler la classe moyenne. De plus, il n’y a pas eu
transmission des luttes des années 60-70 ; la génération des années 80 n’a retenu de la social-démocratie que la vision
morale et bienveillante envers les opprimé.es. La gauche institutionnelle a abandonné la critique de l’Etat qui est au
service des riches, des possédants et dominants.
Le rêve d’un consensus avec le capital est voué à l’échec, car avec la mondialisation, il n’y a plus de capital industriel,
plus de capital national. Quant au capitalisme européen, il n’existe pas plus ; seul existe le capitalisme mondial, avec
l’appui des Etats.

Avec le Covid, l’Etat a renforcé son intervention dans tous les domaines de l’économie et de la vie, ainsi que son
contrôle social. De plus, la critique de l’école et de la famille a été gommée et ces institutions ont été réhabilitées comme
lieux de refuge et de solidarité.
Du côté des libertaires, il y a eu une volonté de les « dé-révolutionner » : l’étiquette « libertaire », héritée des années 70,
était beaucoup plus édulcorée que celle d’« anarchiste », et donc parler d’un esprit, d’un mode de vie ou d’une
sexualité, etc., libertaire pouvait convenir à la gauche ou à l’extrême gauche comme aux anarchistes. On était déjà
là dans le domaine du « mode de vie » plutôt que dans le politique…, et cela permettait de reléguer les libertaires à la
gauche de la gauche, en réduisant ainsi leur projet révolutionnaire. Les opposants au gouvernement actuel, RN, LFI ou PC, se rejoignent dans un discours commun contre l’élitisme et pour
la France.

La perspective d’un changement radical de société semble très lointaine.
Or le problème est de croire ou non en la possibilité de changer la société aujourd’hui.
Le travail de la bourgeoisie est d’aspirer les contenus de classe ; notre tâche est de les réintroduire.
La méfiance envers la classe politique a toujours existé mais elle se renforce aujourd’hui. D’où des idéologies florissantes
et le complotisme fondés sur des faits fumeux. D’où le refus de considérer certains combats, par exemple pour de
meilleurs salaires ou conditions de travail, comme politiques. « Le » politique a disparu, en tant que projet de société, au
profit de « la » politique » institutionnelle, dont on se méfie à juste titre. Ne pas faire de politique, c’est le mot d’ordre de
base dont se revendiquent les syndicats. De fait, il y a de très nombreuses grèves, mais sans relais, sans lien pour en faire
des analyses et un discours de classe..
Les gilets jaunes ont amené à redynamiser une vision du politique, dans le sens où ils ont ouvert des débats de toutes
sortes, formulé des besoins et des désirs d’un autre fonctionnement, d’une autre société. Iels sont sorti.es dans la rue pour
exprimer collectivement ce qu’iels ne pouvaient pas faire dans leur entreprise et qui concernait fondamentalement, au
delà de leur vie même, celle des classes populaires, et pas seulement leur boulot, et cet espace a permis de déborder le
cadre des revendications habituelles, négociables donc raisonnables et acceptables. Alors que la gauche se voulait
porteuse de consensus social, eux.elles sont sorti.es de la norme, iels ont été irraisonnables.
Cependant, leur discours bien des fois était tourné contre les élites, l’Etat, la personne du président plutôt que contre les
patrons.
Dans les grèves des Sans papiers à Chronopost, animées par une conscience de classe claire, s’exerce une solidarité large
pour la régularisation de tous.tes, pas seulement pour ceux qui travaillent dans la boîte mais au-delà de l’entreprise ; ce
qui là aussi déborde le cadre limité de revendications catégorielles ou corporatives.
Le projet utopiste d’une société sans classes a disparu. Il n’y a pas de rapport de force favorable au changement
révolutionnaire.
La confrontation des idées se fait sur le terrain d’actions ponctuelles.
La gauche institutionnelle est effondrée mais pas les mouvements sociaux, qui sont relativement forts (luttes, grèves,
développement des groupes féministes). Malgré l’accumulation des lois sécuritaires, la société reste réactive.

 

 

Pour plus d’info sur l’OCL: https://oclibertaire.lautre.net/

Petite liste de la répression locale

Communiqué CRS 26 – Janvier 2021 – Contre la Répression et pour la Solidarité Drôme

En ce début d’année nous souhaitons faire un point sur les situations de nos camarades victimes de répression, auxquels nous avons déjà eu l’occasion d’apporter notre soutien dans de précédents communiqués.

•  Notre camarade C. a été relaxée en appel.
Pour rappel, elle était accusée et jugée en première instance pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique », suite au dépôt de plainte de 2 membres des forces de police, après une de leurs interventions musclées au plateau des couleur  à la suite d’un petit rassemblement gilets jaunes en décembre 2019 (plainte qu’ils avaient déposée quelques jours après qu’elle ait elle-même déposé plainte pour les coups reçus et qui l’avaient conduite à l’hôpital). Nous saluons le courage et la détermination dont elle a fait preuve pendant ces 2 années de lutte judiciaire, et nous nous réjouissons qu’elle ait été relaxée.

Nous espérons désormais que sa plainte sera examinée avec tout le sérieux que cette affaire mérite.

• 3 de nos camarades, après avoir passé 10 heures en garde à vue lors de la venue d’Emmanuel Macron à Valence le 8 juin, étaient convoqués début septembre devant le délégué du procureur pour une conciliation pénale pour des faits ‘d’attroupement’ et de ‘refus de prise d’empreintes signalétiques’. Ils n’ont pas été reçus ce jour-là ayant été déprogrammés de l’agenda. L’information concernant cette annulation leur était parvenue la veille, par l’intermédiaire d’un syndicat qui appelait à un rassemblement de soutien et qui avait eu cette information des renseignements territoriaux. A ce jour, nos 3 camarades ne savent toujours pas ce qu’il en est de leur dossier et attendent un papier officiel les informant sur leur situation. Un autre camarade, le seul membre syndiqué du groupe, lui aussi en garde à vue ce jour-là et convoqué initialement le même jour, a reçu un rappel à la loi pour ces faits d’attroupements. Nous lui apportons notre soutien.

• 3 camarades écologistes de Valence, décrocheuses du portrait d’Emmanuel Macron, étaient jugées en appel à Grenoble au printemps pour des faits de vol en réunion. Elles avaient été relaxées en première instance, mais le procureur de Valence avait fait appel de cette décision. Elles ont été condamnées à 200 euros d’amende, et sont donc reconnues coupables des faits. Rappelons que cette action était à visage découvert, et inscrite dans le cadre d’une action nationale visant à dénoncer l’inaction climatique du gouvernement. Elles viennent de se pourvoir en cassation. Nous leurs apportons notre soutien et nous ferons passer les informations concernant leur dossier.

• Gé, notre camarade du journal local Ricochets, est une nouvelle fois convoqué devant la justice, pour des faits relevant encore une fois de la liberté de presse (parution d’un article l’année dernière). Rappelons qu’il sera devant la justice pour la 3ème fois en 2 ans. Cette nouvelle procédure vise encore une fois à museler ce journal libre et participatif. Nous lui apportons notre soutien et serons là pour le soutenir.

• JL, un camarade gilet jaune bien connu localement, convoqué de nombreuses fois au tribunal, ainsi que par les forces de police (en garde à vue ou audition libre), a été relaxé le 23 Novembre dernier. Il passait devant le tribunal pour « occupation du domaine public (un rond-point) en mars 2019 », et pour « refus de relevé signalétique ». Le parquet a, ce jour-là, qualifié de ‘nulle’ la procédure et demandé la relaxe. Notons que l’état a par ailleurs été condamné à payer ses frais de justice. Nous saluons sa détermination. Et rappelons qu’il est toujours victime de répression concernant d’autres affaires non encore jugées.

• Le 16 Novembre dernier, un camarade syndiqué à la CGT de Montélimar était convoqué devant la justice suite à une amende qu’il avait reçue et contestée concernant une sortie effectuée dans son village le 1er Mai 2020, visiblement considérée comme une ‘manifestation’, alors qu’il se promenait avec sa compagne et n’avait à aucun moment croisé de forces de polices. Sa compagne, elle aussi militante, ayant été également verbalisée, nous leur apportons notre soutien à tous les deux. Le procès de M. est reporté au 2 février 2022.

• Nous recevons régulièrement des informations concernant des faits de répression syndicale. Celle-ci est en très nette augmentation, que ce soit dans des entreprises privées ou dans le domaine public (notamment dans le domaine de la santé). La multiplication de ces actes d’intimidation, et la criminalisation de l’action syndicale, doit nous alerter sur une situation qui s’aggrave à une vitesse inédite pour notre histoire récente et où les possibilités de contestation sociale se réduisent de jour en jour.

Action Collective Antifasciste de Valence, ASTI Romans, ASTI Valence, CNT Drôme, Colleuses de Valence, Europe Écologie Les Verts Valence, FSU 26, France insoumise Valence, Gilets Jaunes (Crest, Saillans, Valence, Tain-Tournon) , NPA Valence, Le Pont Citoyen, Parti Communiste  Français Valence, Ricochets.cc, SNUDI – FO 26, Stop nucléaire 26 – 07, Solidaires 26 – 07, Sud Culture 26 – 07, Sud Éducation 26, Youth for Climate Valence, Witch Bloc Valence

Communiqué de soutien – Réseau CRS 26

Caricature de Victor Hugo par Honoré Daumier

Cidessous, un communiqué de presse du Comité Répression Solidarité de la Drôme (CRS 26) qui mets en lumière, une fois de plus, le sale boulot des « forces de l’ordre établi ».
Les flics de Valence se sont amusés à verbaliser, lâchement puisque comme d’hab’ ils ont visé des cibles isolées, et des femmes en plus, des personnes venues soutenir, pacifiquement et tranquillement, les soignants de l’hôpital de Valence.

Il y a quelques semaines en arrière le gouvernement faisait applaudir les soignants (ça coûte moins cher que des primes), entre deux manifs contre lesquelles il faisait donner rudement ses milices et son système judiciaire répressif.
Aujourd’hui aller applaudir les soignants à l’hôpital vous vaut de vous faire emmerder par des flics dont on se demande bien ce que ça leur apporte!

Quel plaisir peuvent-ils bien avoir à « punir » des citoyen.nes qui n’ont pourtant porté atteinte à personne!?!

Ils espèrent sans doute un nonosse en plus, après les primes, les heures supp’, l’exonération de la réforme des retraites (avec l’armée la police est le secteur qui bénéficie du plus favorable des régimes de retraites de France, ils nous coûtent un pognon de dingue), le train gratos à la place des cheminots, l’impunité grâce à l’IGPN etc etc
Comme traîtres au peuple, on fait difficlement mieux que la police, c’est clair.

Bref, la mentalité de merde de la police locale a encore frappé, ces minables « petits chefs » en uniforme se sont une fois de plus défoulé gratuitement et injustement pour avoir l’impression d’être importants, en attendant sans doute de pouvoir libérer leur violence et leur sadisme plus tard en toute impunité.
« Ce gouvernement, je le caractérise d’un mot : la police partout, la justice nulle part. », intervention du député de la Seine Victor Hugo à l’assemblée nationale le 8 avril 1851 (hé oui, ça date ce slogan!)


Le communiqué :
« En ce début d’année, nous avons appris la convocation d’une personne au tribunal de police courant janvier 2022 . Elle est accusée d’avoir participé à un rassemblement non déclaré en soutien à l’hôpital public le 16 mai 2020 . Elle encoure une amende .

Rappel des faits : un appel à rassemblement émanant de diverses sources avait été relayé sur internet . L’objectif était de soutenir et de réclamer des moyens pour l’hôpital public après le premier confinement qui a fait mis sur le devant la scène le manque de moyens de nos hôpitaux et les conditions de travail du personnel de santé.

Sur place, une trentaine de personnes étaient rassemblées autour du rond -point à l’entrée de l’hôpital, à distance les unes des autres et masquées, et applaudissaient les ambulances . Il n’y avait aucune obstruction, et aucune violence . La police nationale est passée demander aux participants pourquoi ils étaient là, mais sans préciser que la manifestation n’avait pas été déclarée, ou éventuellement interdite, et sans procéder à ce moment là à des contrôles d’identité.

Après dispersion des participants, deux femmes ont été contrôlées au moment où elles passaient devant un véhicule de police garé en retrait du rassemblement, alors qu’elles rentraient à leur domicile.

L’une de ces deux personnes est donc convoquée au tribunal de police .

Nous la soutenons, ainsi que toutes les personnes qui se retrouvent inquiétées par la police, puis la justice, alors qu’elles luttent pour leurs droits et apportent leur soutien à leurs concitoyens.

Action Collective Antifasciste de Valence, ASTI Romans, ASTI Valence, CNT Drôme, Colleuses de Valence, Europe Écologie Les Verts Valence, FSU 26, France insoumise Valence, Gilets Jaunes ( Crest, Saillans, Valence, Tain – Tournon ) , NPA Valence, Le Pont Citoyen, Parti Communiste Français Valence, Ricochets . cc, SNUDI – FO 26, Stop nucléaire 26 – 07, Solidaires 26 – 07, Sud Culture 26 – 07, Sud Éducation 26, Youth for Climate Valence, Witch Bloc Valence . »

 

Reportage photo d’un piquet de grève (photos par OxFrog)

Novembre-décembre 2021, le centre logistique valentinois de Leroy-Merlin, 300 employé.es, est en grève.

Un piquet de grève est installé à l’entrée de l’entrepôt pour filtrer les arrivées, un camion est autorisé à passer toutes les deux heures.

Le piquet devient vite un simili camping, en plus de la tente collective prêtée par la CGT apparaissent des tentes individuelles pour tenir le piquet de nuit.

Murs de palettes, braseros, drapeaux syndicaux flottants au vent froid d’automne, odeur de fumée et buffet ouvert, les plus déterminés passeront plusieurs jours et plusieurs nuits sur le piquet pour le tenir, et de nombreux soutiens (dont des militants de la CNT et du Labo, ainsi que des GJ) viendront régulièrement leur tenir compagnie.

La grève se terminera par une petite victoire des travailleurses en lutte face à un patronat au départ pas du tout disposé à se montrer ouvert aux besoins de « ses » employé.es, un patronat (et actionnariat) qui considère normal de s’accaparer plus de 90 % de la richesse produite par l’entreprise, mais qui finira par consentir à rendre un peu de leur travail à ceux qui y bossent réellement…

Petit reportage photos de ce piquet de grève réalisé par OxFrog, apprentie photographe et journaliste 😉

 

 

 

La blague

Photo prise devant le Labo cet été.

Rien à ajouter ^^

Petit coup de pub pour Courant Alternatif, le mensuel de l’OCL

CA 316 janvier 2022

CA 316 janvier 2022 est sous presse

Abonnez-vous

vendredi 31 décembre 2021, par Courant Alternatif

Le prochain Courant Alternatif est bouclé. Le sommaire et « la Une » en avant première, abonnez-vous pour le recevoir dans votre boîte aux lettres début janvier

Comme beaucoup de « petites publications » CA s’est fait exclure des réseaux de messageries dont les prix sont devenus prohibitifs, et ne survit que grâce à ses abonnés et à un réseaux de distribution via des lieux militants et des librairies indépendantes.

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SOMMAIRE de Courant Alternatif n° 316, janvier 2022

Numéro préparé par la Commission journal de Boulogne-Sur-Mer

ÉDITO ►PAGE 3

LUTTES
►PAGES 4/5 Mouvement en Guadeloupe : des massacres de 1967 au mouvement actuel en passant par le Chlordécone
►PAGES 6/7 Grève des sages-femmes depuis juin 2021
►PAGES 8/10 Pays basque nord : stratégie contre la spéculation foncière et immobilière

INSUBORDINATION SALARIALE
Nous inaugurons une nouvelle rubrique dans Courant Alternatif : elle portera sur les luttes collectives des salariés dans les entreprises. Qu’ils soient en CDI, CDD, précaires, chômeurs, contractuels, ou fonctionnaires… Évidement un rythme mensuel peut apporter un décalage factuel entre le moment de l’écriture et de la lecture. Les luttes rapportées ici, peuvent être locales, nationales ou internationales. Nous invitons les lecteur·trices de CA à nous transmettre par mail les infos directes dont ielles disposent. ►PAGE 11

DOSSIER
►PAGES 12/14 Reparler de révolution pour affronter les temps qui viennent
►PAGES 14/15 Reparler de révolution, sans reparler du travail ?

ANALYSE
►PAGES 16/17 Chantier d’Analyse de classe à Paris

BIG BROTHER
►PAGES 18/19

UNE LECTURE PLUS QUE RECOMMANDÉE !
►PAGE 20 La liberté ne se mendie pas ; L’Envolée 2001-2008 , Éditions l’Insomniaque

ANALYSE
►PAGES 21/23 Présentations des Angry Workers

NOTRE HISTOIRE
►PAGES 24/25 Livre et film « De cendres et de braises ». L’Usine Renault Flins et sa banlieue, leur histoire et devenir .

ÉCONOMIE EN BRÈVES
►PAGE 26 Des chiffres et de la pandémie

PÊCHE
►PAGES 27/28 Le Brexit n’a pas la pêche

NOTE DE LECTURE
►PAGE 29 A quel moment le Mexique a-t-il été foutu ? par Claudio Albertani et Fabiana Medina, Acratie.

SANS FRONTIÈRES
►PAGES 30/31

REVUE DES REVUES + LIRE ET SOUTENIR
►PAGE 32

INTERNATIONAL
►PAGES 33/36 Mali : Quand l’Occident s’inquiète de la présence des mercenaires russes en Afrique

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Intersectionalité vs lutte des classes – quelques réflexions personnelles

Ce que les maos appelaient dans les années 70 les fronts secondaires (féminisme, luttes des immigré-e-s, luttes des homosexuel-le-es et autres) ont fait exploser le prisme réducteur et binaire de la lutte des classes, sans pour autant la jeter aux oubliettes. On pensait alors qu’elle, la luttes des classes, subsumait toutes les autres.

Pas si sûr…

C’est quoi, l’intersectionalité ?

En dynamitant l’universalisme, issu des Lumières, qui gardait au centre de la réflexion l’homme blanc, et qui supposait que tout ce qui est bon pour l’homme blanc est bon pour tous-tes, les post-modernes nous lancent un défi intellectuel et opérationnel de grande ampleur.

Tout à coup, l’homme blanc cis n’est plus central, il est de multiples façons d’être au monde, il n’y a plus une seule oppression, et horreur, le prolétaire blanc peut faire partie des oppresseurs, même si sa classe le destine à être le moteur de l’histoire !

Mais alors, comment lutter, si ce qui est bon pour l’ouvrier blanc n’est pas nécessairement bon pour « l’indigène » (indigène est employé ici dans son sens littéral) au fin fond des forêts ?

Faut-il sombrer dans la paralysie du relativisme, se tordre les bras en pleurant et jeter la lutte des classes avec l’eau du bain ? Faut-il s’arc-bouter sur ce qui fut le moteur de l’histoire, en espérant rester encore un peu au centre du monde ?

Et si la réponse n’était pas dans ce dualisme paresseux, mais dans un dépassement dialectique de la contradiction ?

En nous forçant à décentrer notre regard, en ne considérant plus qu’une seule oppression, l’oppression des rapports économiques, l’intersectionalité nous oblige à considérer les rapports humains sous des dimensions complexes et multi dimensionnelles.

Que la traduction du racisme, du sexisme, ou tout autre forme d’oppression soit dans les faits, économique, ne fait pas de doute. Mais ce n’est qu’une traduction, qui prend sa source dans une sorte d’essentialisme, qui établit une hiérarchie mentale entre les êtres.

Une fois cette vision hiérarchique mise à jour, on perçoit mieux les formes de l’oppression, dans un monde patriarcal, où au sommet de la hiérarchie mentale siège l’homme blanc cis.

Bien-sûr, réviser de tels schémas mentaux oblige à remettre en question la vision du monde où les opprimés sont obligatoirement bons, et les oppresseurs, nécessairement blancs.

Dans un monde complexe, où vivent des humains complexes qui ne font pas nécessairement des choix rationnels, il n’est pas impossible d’être opprimé au travail et de cogner ses enfants ou son « autre significatif » dans sa vie privée.

Il devient donc urgent de sortir des impératifs moraux et de se tourner vers une vision plus opérationnelle : si le prolétariat n’est plus la classe révolutionnaire par essence, alors, vers qui se tourner ?

Petit détour personnel

J’ai longtemps résisté à cette vision décentrée qui cherchait à faire de la lutte des classes une partie seulement de la lutte contre l’oppression et la domination. Il m’en a fallu, des discussions avec des amerluches et des pas amerluches, des lectures… Mais c’est, à la fin, cette idée du dynamitage de l’universalisme des Lumières, qui a servi de déclic. Pourquoi ce qui est bon pour l’européen du 18° siècle serait-il aussi nécessairement bon pour le villageois burkinabé de 2021? En travaillant dans l’assistance au développement, il ne m’a pas échappé que l’argent du « développement » sert avant tout à imposer un modèle d’organisation politico – administrative issu de l’histoire européenne. Mais ce modèle est-il adapté à des sociétés où la dimension politique est plus locale, plus symbolique, où les frontières n’existent finalement pas, où l’État n’est qu’une importation récente.

En relativisant la nécessité de l’État, on comprend mieux que les modes de domination sont multiples, même s’ils trouvent une application économique, in fine.

En quoi l’intersectionalité est-elle révolutionnaire ?

L’intersectionalité doit nous permettre d’appréhender toutes les formes d’oppression et de domination. En reconnaissant que la lutte des classes est une partie inaltérable de la lutte contre la domination, nous l’incluons dans un combat plus vaste et plus complexe.

Enfermer la lutte contre l’oppression et pour l’émancipation dans la lutte de classe, c’est renoncer à entrevoir le monde sous d’autres perspectives. C’est aussi se couper d’un potentiel de lutte qui va au-delà du rapport économique.

Dans l’intersectionalité, il ne faut pas, pour autant tout prendre sans réfléchir : la concurrence victimaire, l’essentialisation, entre autres sont des sous produits nocifs qui n’aident ni à réfléchir, ni à combattre.

De même que la lutte des classes doit être utilisée comme outil de compréhension, d’analyse et comme arme de lutte, l’intersectionalité, en ce qu’elle nous conduit à décentrer nos regards, est un instrument de lutte contre la domination.

Le patriarcat, comme le capitalisme, sont des costumes génériques de l’oppression : ne perdons pas de vue l’objectif d’émancipation.

Robert P.

La laïcité, c’est pour les arabes

Voilà, Darma-nain, « l’homme » qui monnaie son pouvoir judiciaire contre des faveurs sexuelles et qui occupe le poste de ministre de l’Intérieur l’a clamé haut et fort aujourd’hui, il va fermer une mosquée qui enfreint la toute nouvelle loi sur le séparatisme.

Une annonce martiale et express.

Ok, que des barbus (accusés de radicalisme islamiste) se fassent botter le cul, j’avoue que ça m’amuse plus qu’autre chose, mais en parallèle je m’interroge sur la vision, une fois de plus, de la laïcité de ce personnel politique.

60 illustrations pour évoquer les attentatsLa loi « séparatisme », déjà, est oublieuse de certains séparatismes pourtant clairement établis comme la fraude fiscale, les Ordres des médecins, des avocats et autres professions élitistes, l’IGPN, la Haute cour de justice et autres structures qui permettent à des privilégiés de s’affranchir des règles de la communauté et même de ses lois, liste à laquelle on pourrait aussi ajouter par exemple les quartiers privés surveillés par des sociétés privés, formes avérés de sécession avec la communauté française.
Elle a de fait été pondu, très clairement, pour pouvoir taper sur les musulmans, pas pour (r)établir des liens ou « faire communauté », mais bien pour exclure une communauté, on est plus près de la guerre de religions que de la volonté de créer une société républicaine affranchie des turpitudes religieuses.
Initialement, cette loi porte en son sein aussi une remise en cause de l’instruction en famille (IEF), soupçonnée du coup de favoriser la rupture entre les enfants et la société.
Lors de son examen, on a ainsi pu entendre un député (me rappelle plus du nom de cet hypocrite ou crétin, désolé) défendre cette loi en prenant l’exemple d’une école clandestine qui s’était monté dans sa circonscription.

Enfin, bon, si elle était clandestine, elle était déjà illégale, non?
Du coup cette loi n’a aucun impact ni aucun intérêt dans ce cas de figure.
Crétin ou hypocrite?

Soyons clairs, si des parents veulent soustraire leurs enfants à la tutelle de l’état, ils ne passent pas par l’IEF, qui impose une double déclaration d’intention (Mairie et Inspection Académique) et une ou deux inspections par an.
De nombreux cas l’ont d’ailleurs déjà démontré, et autant dire que ces gens là n’en ont strictement rien à secouer que l’état ponde une nouvelle loi, ça ne change absolument rien pour eux, ils se contentent de faire leur truc loin des yeux à l’image de la communauté Tabatha’s Place d’Avignon, une communauté mormone qui ne déclarait pas ses naissances et enseignait le créationnisme.
Ok, c’était pas les mêmes barbus, mais du point de vue libertaire on voit pas beaucoup de différence entre obscurantistes faut bien l’avouer.

Très vite cependant les relais gouvernementaux se sont appliqués à rassurer les familles chrétiennes en IEF  en faisant circuler le mot selon lequel elles ne seraient pas concernées « en vrai ». Une loi séparatisme qui sépare donc, dans les faits, les bon croyants des mauvais. Joli.

Et donc aujourd’hui, gonflage de pecs de Darmanain à l’encontre d’une mosquée, « nul ne devant se soustraire aux règles de la république ».
Bien.
Et pour l’église catholique dont on a pu entendre il y a peu qu’elle considérait qu’elle était en droit de refuser de trahir le secret confessionnel (notion absolument inconnu du système judiciaire français, c’est juste de la salde interne à l’église) et donc de ne pas dénoncer les prêtres  pédocriminels notamment, on fait quoi?

Ah bah  on va juste voir le pape en prenant soin de rappeler que ce secret n’avait pas de valeur juridique.
Mieux que rien, mais la loi donnait pourtant la possibilité au ministre de dissoudre cette association religieuse qui avait pris des positions séparatistes.

Pas de faux-fuyants, la laïcité c’est pour les arabes.

Il est d’ailleurs assez désagréable et surprenant de constater que les politiciens, ceux au pouvoir mais aussi ceux qui le veulent, continuent de choyer ainsi une institution qui aura fait « officiellement » (Commission Sauvé, qui aura eu le vrai mérite d’avoir été honnête dans ces travaux) plus de 300.000 victimes depuis 1950 en couvrant clairement des pédocriminels.
Quelle autre association, parti, organisation pourrait se permettre de laisser des enfants se faire violer tout en gardant pignon sur rue ?
Sans doute absolument aucune.

Quoique… une commission de travail sur les crimes sexuels (ou autres) au sein de l’armée nous apporterait sans doute des conclusions du même type, comme on a pu le voir sur certains « théâtre d’opération » militaire français en Afrique.
Le Sabre et le Goupillon, toujours présents.

La sécularisation de la société française, avec désormais plus de 50% des habitants qui se réclament athées, est pour le coup à contre sens du personnel politique qui tente de maintenir l’église en place.
Croyance induite par leur milieu privilégiés?
Volonté de sauver un outil de contrôle des populations?
Aveuglement culturo-nationaliste visant à pouvoir se réclamer d’une France « chrétienne » ?

Une France chrétienne qui n’a en fait vraiment existé que sur une très petite période de l’histoire de notre territoire. Car la France est un territoire occupé depuis 1,8 millions d’années environ, mais la « France Chrétienne » ne peut se targuer quand à elle que d’un démarrage vers le V° siècle.
1.800.000 années de présence humaine sur ce territoire, pour à peine 1.600 ans de « France Chrétienne », et encore, vraiment pas  de quoi être affirmatifs et vindicatifs sur l’appartenance de la population française à une religion.
République & Révolution - Blog de Galaad Wilgos: L ...
Et là où on pourrait envisager d’en profiter pour se libérer un peu plus de ce carcan obscurantiste, voilà que les politiques veulent nous ramener en arrière.
A ce ryhtme là, ils risquent cependant fort d’y retourner tout seuls.
Et on en profitera pour refermer et verrouiller la porte derrière eux.
Après tout, s’ils se sentent mieux au Moyen-âge, autant qu’ils y restent!

 

Marek BK

Journée contre les violences faites aux femmes : à Valence, les femmes six fois agressées

Peut être une image de 7 personnes et plein air

Le 25 novembre dernier avait lieu la journée contre les violences faites aux femmes, un appel relayé localement par les institutions, toujours en recherche de pub, par des associations subventionnées généralement utiles pour gérer les dégâts du patriarcat mais trop tenues par les fonds publics pour dénoncer, mais également par le Witch Bloc Valence.

Une journée, en fait, qui s’est traduite par
une sextuple agression envers les femmes!

La première émana du conseiller municipal et communautaire Soulignac (LR), qui aura la brillante idée de vouloir mettre sur pied pour cette journée un événement dont le principe était simple (simpliste):

Prendre en photo les hommes qui disent ne pas battre leurs femmes pour les mettre à l’honneur à travers une expo de leurs portraits géants « d’hommes biens » dans les rues de Valence.
S’accaparer cette journée pour faire mousser des hommes (sur la seule foi de leurs déclarations en plus, évidemment), voilà une idée géniale, non?
Vouloir rendre hommage à des hommes juste parce qu’ils ne frappent pas leurs femmes, c’est déjà abérant, mais quand en plus c’est pour une journée comme celle-ci…
Ce génie de Soulignac, assurément très fier de sa connerie et sûr de sa supériorité car homme, et blanc, et nanti, et élu, s’est alors pris les réseaux sociaux dans les dents, tant son mépris patriarcal a choqué et énervé du monde, et il est alors contraint d’abandonner son idée toute pourrie, non sans s’étendre derrière dans une vaste pleurnicherie pitoyable, doublant son agression à l’encontre de cette journée lourde de sens d’un minable ouin ouin médiatique tout aussi agressif puisque cherchant à se faire passer pour une victime des femmes.
La réaction d’un homme blanc, nanti et cisgenre, homme de pouvoir de surcroît, vexé de s’être fait moucher par des gonzesses.
Quand on est con…

La journée venue, les institutionnels font leur animations gentillettes,
dans une indifférence quasi totale,
les (vraies) féministes mobilisent plus d’une centaine de personnes à la Fontaine

Peut être une image de 7 personnes et personnes debout

Rassemblement féministe de la Fontaine Monumentale

De son côté, le Witch Bloc a organisé, avec d’autres associations féministes, un rassemblement à la Fontaine Monumentale, avec affichage des prénoms des victimes de féminicides et la façon horrible dont bien souvent ses femmes ont été tuées, expo où il aurait été utile que cet imbécile heureux de Soulignac vienne jeter un oeil pour apprendre l’humilité et la décence, mais il était sans doute trop occupé à se lamenter sur son propre sort, le pauvre homme.

Vient alors la troisième agression, avec l’arrivée d’une douzaine d’hommes blancs (aucune femme avec eux!), tout de noir vêtus et cagoulés, portant une banderole tout aussi insultante que l’idée de génie de notre élu : « Nos femmes, premières victimes de l’immigration ».

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/1_banderole_femmes.jpeg

Les fils de bourges de Valence Patriote

Un slogan qui ne s’appuie sur rien de concret, évidemment, mais l’extrême-droite n’a pas l’habitude de s’embarrasser de détail et surtout pas d’honnêteté intellectuelle.
Le pire, c’est que quand on suit l’actualité glaçante des féminicides, on y retrouve une constante, celle de voir que les assassins sont très souvent issus des milieux d’extrême-droite (ils ont d’ailleurs bien souvent des armes) dans lesquels certains sont impliqués ouvertement, et les maris violents souvent issus de milieux virilistes (militaires, policiers, chasseurs etc).
Mais leur banderole, qui démarre par un magnifique « NOS femmes », superbe formule patriarcale, cherche surtout à exonérer les hommes blancs de leurs méfaits, la traduction en étant « se ne sont pas les français de souche qui violent et tuent nos femelles reproductrices ». Ben voyons.
Cela me rappelle un documentaire sur les néo-nazi américains vu dernièrement où on peut entendre un de leur leader déclamer carrément que « si les noirs violent les blanches, aucun blanc n’a jamais violé de femme noire ».
Et il y croit sans doute, les fachos ayant une forte propension à prendre leur délires pour des réalités.
En même temps, on peut dire qu’il y a une logique à ce qu’ils cherchent à dédouaner leurs compères machistes et violents, surtout quand il s’avère qu’ils sont souvent également des compagnons de lutte pour eux…
Venus faire de la provoc face à un rassemblement digne, cadencé par des temps de paroles poignantes, une Batucada féminine et des chants, ces tristes sires sont allé jusqu’à tenter de voler un objet (un parapluie) pour provoquer une échauffourée qui se soldera par deux blessé.es léger.es et l’éloignement de cette mauvaise troupe, avec l’aide de vigiles mobilisés pour la surveillance de la grande roue montée sur la même place. Un recul que les nazillons feront sans leur banderole qui leur aura été arrachée (par de faibles femmes, le faf, c’est plus ça de nos jours).
Mais blesser une femme lors de la journée contre les violences faites aux femmes, fallait oser.
Mais on le sait, un con ça se reconnait parce que ça ose tout.
Là, ils étaient une douzaine à participer à cette quatrième agression, carrément physique donc cette fois-ci!
Douze connards.
Un pack complet.

Puis vint la cinquième agression, avec cette fois dans le rôle des salauds les policiers municipaux, venus non pas pour protéger le rassemblement contre la douzaine d’hommes violents venus de l’extrême-droite, mais pour… tenter d’interpeller une manifestante qui a eu le toupet de taguer la fontaine!
Les fdo prétendrons avoir identifié la personne incriminée grâce aux caméras, gros pipeau qui ne trompera pas des militantes aguerries aux manœuvres délictueuses d’une flicaille jamais en reste pour écorner voir ignorer totalement la loi quand il s’agit d’emmerder du gauchiste, du bougnoule, de la gonzesse ou du pédé (liste non exhaustive).
Ils ont donc débarqués, selon leurs propres dires, suite à ce que les caméras de vidéosurveillance ont capté du tag, mais curieusement n’ont pas réussi à voir la douzaine de voyous cagoulés (mais de bonne famille, Génération Identitaire se sont surtout des fils de bourges, et filles aussi mais là y en avait pas) venus chercher la merde juste avant. Çà va? On a bien choisit son camp à la muni de Valence?
Heureusement, solidaires, les manifestant.es sont parvenu.es à « exfiltrer »  la jeune femme en question, les policiers ne réussissant qu’à mettre la main sur un sac qui ne leur sera d’aucune utilité.
Le tout quand même sous les regards des fafs qui, profitant de l’arrivé des flics, se sont tranquillement réinstallés un peu plus loin derrière eux – position dont ils raffolent visiblement, on aura aussi pu les voir durant les manifs anti-passe se regrouper en toute tranquillité à côté des FDO, y compris avec des barres de fer à la main – pour toiser les féministes.
Ca doit quand même être sympa de se sentir en toute impunité, voir protégés, non?…

Peut être une image de 1 personne

La banderole des horreurs en cours de réalisation. Plus d’une centaine de témoignages affreux et glaçants seront ainsi affichés. A mettre en perspective avec les ouin ouin des Soulignac et Thivolle…

 

Enfin, pour terminer cette journée en beauté, c’est le daubé (Dauphiné Libéré pour ceux qui connaissent pas) qui donnera le coup final, une sixième agression sous forme de tribune offerte aux fafs! En effet, les journalistes leur ont donné le droit de s’exprimer et de déverser leurs salades immondes dans un article complet, alors qu’en parallèle ce journal ne consacrera que quelques maigres lignes sur la mobilisation (la plus grosse de cette journée) qui aura pourtant rassemblée plus d’une centaine de personnes venus rendre hommage dans le respect et la dignité aux victimes du patriarcat.
Pour conclure, Endy Thivolle, le chef des zemourroïdiens locaux – qui se tenait en tête du groupe des fafs – nous aura lui aussi gratifié d’un joli ouin ouin dans la presse, comme son pote Soulignac (ils étaient sur la même liste LR aux municipales), parce que ces pauvre mâles dominants se sont pris des baffes.

Nathalie Kosciusko-Morizet va aller s'inscrire à Pôle ...Marek BK

 

 

Liens externes

Les sites locaux de nos camarades qu’il ne faut pas hésiter à visiter :

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Twitter : @ACAV161
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La Rue Râle, collectif anarchiste du Royan:
http://www.lelienlocal.com/association-collectif-libertaire-la-rue-rale.html
https://laruerale.wordpress.com/http://vercors-libertaire.blogspot.com/

Les groupes de la Fédération Anarchiste en Ardèche :
Aubenasfa-groupe-daubenaswanadoo.fr

Ardèche Nord : bookchinfederation-anarchiste.org

La Libre Pensée 07-26
librepensee07.26@gmail.com

Les Colleuses Valence :
https://d.facebook.com/Colleuses-Valence-106770704490027/

 

Si vous constatez des manques, n’hésitez pas à nous en avertir! : lelabo2020@protonmail.com

 

 

Commémoration de Joyeuse, texte de la FA

Intervention du groupe d’Aubenas de la Fédération Anarchiste lors de la commémoration organisée le 11 novembre 2021 par la Libre Pensée 07-26 devant le monument aux fusillés pour l’exemple de 14-18 à Joyeuse en Ardèche.

Bonjour à toutes et tous et réciproquement,

Le groupe d’Aubenas de la Fédération Anarchiste adresse un salut libertaire aux pacifistes et antimilitaristes une fois encore rassemblés contre toutes les guerres.

Antimilitaristes, nos sommes pour l’éradication de toutes les armées.

Internationalistes, nous sommes pour la paix entre les peuples et pour la libre circulation des individus. Pacifistes, nous ne le sommes pas ou alors comment prétendre être pour la lutte des classes ?

Les combats, puisque combats il y a, doivent être non seulement pour la défense des acquis sociaux mais pour en obtenir de nouveaux. Nouveaux acquis qu’il faudra arracher au camp d’en face.

Les combats, pisque combats il y a et il y aura, doivent être pour la destruction du Service National Universel. Et pas question de remplacer cette entreprise de formatage par quoi que ce soit. A ce propos, le leader d’un parti politique de gauche a déclaré le 20 novembre 2020 être favorable au retour du service militaire obligatoire… Jean-Luc, tu en feras quoi, des insoumis ?…

Le combat urgent doit être pour la destruction du capitalisme qu’il soit libéral ou d’Etat popur donner un futur aux humains à venir car si la planète n’est pas menacée il n’en est pas de même pour la vie sur Terre. Ne comptez pas sur Elon Musk ou Jeff Bezos pour le covoiturage spatial. Et cessons d’utiliser le slogan « partage du travail, partage des richessesqui justifierait presque le pillage des ressources.

Ces combats nous ne les mènerons pas avec n’importe qui : les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis. Soyons vigilants face aux dérives confusionnistes. Ne nous laissons pas entraîner par tous ces joueurs de flûte d’Hamelin pour qui le mot « liberté » n’est que du pipeau.

Pour choisir notre futur, pour un autre futur, Ni dieu ni maître.

 

Commémoration à Joyeuse avec la présence de militants de la LP 07-26, du POI, de la CNT, du Mouvement de la pais, du Labo, de la FA, de la CGT etc

Nettoyons nettoyons

Grandes enseignes, green-washing et pigeons citoyens

Samedi 11 décembre 2021, par Marek BK.

Cela fait des années maintenant qu’on nous bassine avec les opérations de « nettoyage citoyens de la nature », et localement on trouve une association valentinoise spécialisée dans ce type de pratique (1).

L’idée de base, c’est de faire se retrousser les manches aux « citoyen.nes » pour ramasser des déchets abandonnés par d’autres « citoyen.nes » dans la nature, forêts, rivières etc

C’est très rapidement devenu une pratique visant à faire travailler gratuitement des bénévoles pour s’occuper des saletés balancées sans vergogne dans l’espace public par d’autres citoyens qui n’en ont rien à foutre.
Ces derniers peuvent donc continuer à tout dégueulasser en toute tranquillité, et les grandes enseignes continuer à produire des déchets sans compter, y a des pigeons qui vont venir derrière faire le ménage, aucune actions de sensibilisation n’étant par ailleurs couplée à ce genre d’événement.

Ces « opérations » sont donc en fait une expression type du green-washing, couplé en plus à une auto-exploitation volontaire pour le plus grand bonheur des pollueurs de tous poils.

Déjà appeler « nettoyons la nature » une opération qui consiste à ramasser des déchets sur des ronds-points et des zones commerciales, bonjour le foutage de gueule.
« Ce petit coin de nature… »
Non, ça passe pas.

Ensuite, il s’agit là de travailler gratuitement pour des grandes surfaces et grandes enseignes qui dégueulassent sans s’en soucier les endroits où ils sont implantés et se gardent bien de nettoyer eux-même leurs merdes, pour pas gaspiller leurs bénéfs. Manquerait plus que ça crée de l’emploi alors qu’on peut le faire faire par des « citoyen.nes éclairé.es » qui le font gratos (2)….
Pigeons Power !

Le pire c’est que certaines écoles marchent aussi dans la combine, parlant de « projet pédagogique de développement durable », où les gamins sont donc envoyés nettoyer les parking et abords des zones commerciales.

Parmi les initiateurs de ce type de « mission écologique pédagogique » figure en premier lieu le groupe Leclerc, trop content de faire nettoyer ses parkings de grandes surfaces pour la modique somme d’un goûter, d’une chasuble siglé Leclerc et de sac poubelle généreusement distribués à nos gamins.

Ce samedi matin c’est donc dans ce magnifique et bucolique petit coin de nature qu’est le rond-point KFC que les volontaires ont servit généreusement de main d’œuvre bon marché aux industriels du coin, qui devaient bien se marrer en regardant ce spectacle du haut de leurs bureaux…

La question subsidiaire c’est : comment se fait-il qu’il y ait des gens qui consacre du temps à organiser et gérer ça ?…

(1) https://www.facebook.com/marcheurscueilleursvalence/
Vous pourrez y admirer les « coins de nature » ciblés

(2) en son temps Mc Do avait mis en place sur Valence une unité de ramassage de déchets avec voiturette

Le Laboratoire Anarchiste de Valence

Le Laboratoire anarchiste, qu’est-ce que c’est ?

Le Labo (c’est son petit nom), est un lieu convivial, autogéré, où se rencontrent les militants, sympathisants et tous ceux qui se définissent comme anars, libertaires ou tout autre nom qu’ils veulent se donner, du moment qu’ils sont anticapitalistes, anti autoritaires, féministes, écolo radicaux, antifascistes… (pas forcément dans cet ordre!).

Situé au 8, Place St Jean à Valence, dans la Drôme, c’est un lieu d’expression, de rencontres et de mobilisation de la sphère libertaire, anti autoritaire, et sympathisante de Drôme et d’Ardèche.

Il est ouvert tous les mercredi après-midi de 15h à 18h30 pour une permanence, et disponible pour des réunions si nécessaire, et accueille régulièrement un groupe antifa (ACAV), un collectif anarcha féministe (Witch Bloc) et le groupe drômois de la CNT (le STP 26) notamment, mais aussi des militants de la FA, de l’OCL, de l’UCL, des autonomes etc

C’est aussi le lieu de rendez-vous des compagnon-ne-s et camarades pour se réunir avant et après les manifs, un lieu d’éducation populaire (débats, conférences, expos) et de solidarités (maraudes, vestiaire solidaire, soupe populaire, zone de gratt’…).

On y trouve une cafetière et une étagère pleine de livres, des sièges, des périodiques, des autocollants, de la déco… et des gens très sympathiques!

Quand à ce blog, il est la prolongation du blog précédent, qu’il n’a pas été possible de réactiver :

https://lelaboratoireanarchiste.noblogs.org/

 

Amitiés rouges et noires!

Le Labo